Les pays concernés, sont ceux dont la vulnérabilité aux changements climatiques ne font aucun doute, avec un certain trait caractéristique à savoir : être vulnérable aux effets du climat, enregistrés des pertes économiques et être confrontés régulièrement aux évènements hydrométéorologiques. Ce sont ces pays dont parle le rapport commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des finances. Ces pays auraient été riches si le changement climatique n’existe pas. Le rapport présenté le 8 juin 2022 à Bonn,  plaide pour la mise en œuvre de la facilité financière en vue de prouver une certaine solidarité envers les victimes des effets du climat. Le nom de nombreux pays de la sous-région-ouest africaine dont le Bénin figure dans ce rapport.

Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, Didier Hubert MADAFIME

 

En termes de perte, le rapport estime que les économies de ces pays vulnérables ont perdu environ 525 milliards de dollars américains, au cours des deux décennies, en raison des modèles de températures et de précipitations liés au changement climatique.

Commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum, le rapport établit que le changement climatique a éliminé un cinquième de la richesse des pays, indique le V20,  se basant sur des preuves primaires.

Ces pays auraient été 20 % plus riches, aujourd'hui, sans le changement climatique et ce sont des pertes pour leurs économies pauvres et vulnérables. "Les pertes économiques réduisent la croissance du PIB  de 1% en moyenne chaque année, alors qu’en 2019 elles étaient en moyenne de 3,67%  dans les économies vulnérables", indique le rapport.

Un revers de deux décennies, notamment, de 2000 à 2019. Le rapport estime que les pertes économiques dues aux événements hydrométéorologiques extrêmes sont plus élevées au cours des deux décennies précédentes, et les économies les plus vulnérables du monde ne s'adaptent pas assez rapidement pour faire face au changement climatique, tel qu'il se présente actuellement.

Le rapport a été présenté, le mercredi 8 juin 2022, lors d'un événement dont le Ghana a assumé la direction du V20, au cours des discussions  sur le climat, en cours à  Bonn  en Allemagne. Ce rapport, selon Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, ministre des Finances du Ghana, "devrait sonner l'alarme pour l'économie mondiale, puisque les V20 sont des moteurs à croissance rapide dans  l’économique mondiale, alors que la crise climatique a le potentiel de réduire tous ces efforts, si le monde n'agit pas."

Le financement climat, un marché de dupe

"L'échec des 100 milliards de dollars de financement international pour le climat, en particulier, l'incapacité d'assurer un équilibre 50/50 pour l'adaptation, nous a laissés très exposés", a déclaré Ofoi-Atta. Représenté par le professeur Seth Ofaso, Ofori-Atta a appelé à "un mécanisme de financement international pour les pertes et dommages liés au changement climatique comme une question de justice".

Le V20 et le Climate Vulnerable Forum, a-t-il dit, appellent la COP27 à mettre en place cette facilité de financement en solidarité avec les victimes, les moins responsables et les moins équipées pour résister aux chocs physiques, de plus en plus extrêmes, provoqués par le changement climatique.

Le professeur Osafo a déclaré au PAMACC, entendez, Pan African Médias Alliance for climate Change, qu'il est intenable que les nations riches et responsables du monde continuent de refuser aux nations pauvres, vulnérables et les moins responsables, un soutien pour les coûts écrasants, qu'elles supportent en raison de l'inaction face à la crise climatique.

"Il incombe donc, à  la COP27, d'agir de manière décisive sur l’absence de financement dans le domaine des pertes et dommages dans un texte décisif, clair  comme un appel à ceux, qui alimentent la crise climatique, s’ils ne  doivent pas, assumer la responsabilité de ce qu’ils ont  provoqué, a ajouté Osafo ."

Les discussions  de Bonn sur le climat ont commencé lundi sur une note fébrile, avec des appels généralisés à considérer le mécanisme de facilité de financement pour les pertes et dommages, comme un point important à inscrire sur l’agenda des discussions  sur le climat de Charm el-Cheikh, prévus pour novembre 2022 en Égypte.

L'appel est devenu nécessaire, selon les analystes, suite à l'échec des discussions concernant  la facilité de financement des pays pauvres et l'opposition voilée des pays riches, menée par les États-Unis et certains pays européens lors des pourparlers sur le climat, l'année dernière, à Glasgow.

Des pays du G77, au Groupe africain des négociateurs (AGN), en passant par les pays, les moins avancés (PMA) aux groupes de défense de l'environnement, la vague de soutien à la facilité de financement a été massive, et peut être un test décisif pour les pourparlers.

Les groupes écologistes, se méfient, cependant, d'un résultat équitable conduisant à des ateliers de discussion vides à Bonn, alors que des signes inquiétants de changement de but apparaissent à l'horizon, malgré les assurances d'un "processus ouvert et transparent pour tous et d'un grand appétit pour progresser", a souligné, Tosi Mpanu Mpanu, le président des pourparlers sur le climat de Bonn.

Charles Mwangi de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) a exhorté les négociateurs à Bonn à être conscients des impacts différenciés des pertes et des dommages sur les hommes, les femmes, les jeunes et les personnes handicapées et à agir n fonction des preuves établies.

Agir vite et maintenant, l’humanité à plus de chance de se sauver

 " L'urgence est là, le temps est compté, nous appelons les parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a examiné, le rôle et la capacité des organisations de la société civile dans la réponse aux pertes et dommages et les mécanismes accélérés pour faciliter l'accès aux financements climatiques pour les OSC », a déclaré Mwangi à PAMACC.

Maintenir 1,5°C en vie, le rapport V20 est également préoccupé par la nécessité de prendre des mesures d'atténuation plus strictes pour maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 1,5 °C.

Étant donné que le réchauffement devrait progresser à plus de 1,5 °C, au cours de la prochaine décennie, quelles que soient les mesures d'atténuation supplémentaires, on pense que les pertes économiques continueront d'augmenter, sauf si l'adaptation connait un rythme phénoménal, à la fois pour prévenir les pertes et les dommages aux niveaux actuels, afin de compenser  les pertes économiques et les dommages qui seront générés à mesure que les températures continueront d'augmenter.

Presque toutes les économies du V20 se sont déjà réchauffées pour signifier des températures qui sont bien au-delà de ce qui est normal pour générer de la croissance économique, et par conséquent  des pertes économiques.

Un réchauffement supplémentaire ne fera qu'éloigner les économies du V20 de leur objectif de croissance, augmentant considérablement les risques de pertes dans l’avenir.

Le groupe V20 des ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum est une initiative de coopération dédiée aux économies systémiquement vulnérables au changement climatique. Le V20 travaille par le dialogue et l'action pour lutter contre le changement climatique mondial.

Environ 25 pays d'Afrique et du Moyen-Orient sont membres du V20. Il s'agit notamment du Bénin, du Ghana, du Rwanda, du Kenya, de la RD Congo et du Malawi. Les autres sont Eswatini, la Palestine, la Tunisie et le Yémen tandis que 19 pays d'Asie-Pacifique tels que le Sri Lanka, le Bangladesh et les nations insulaires aux côtés de 11 pays d'Amérique latine et des Caraïbes d'Haïti et du Honduras constituent le reste.

 

 

BONN, Germany (PAMACC News) - A new report released on June 9 by the Institute for Strategic Dialogue (ISD) and the 20+ member coalition Climate Action Against Disinformation (CAAD) documents the extent and diverse nature of climate disinformation around last year’s international climate conference in Glasgow, COP26.

The report, the most comprehensive of its type to date, offers seven key policy recommendations to stop disinformation from jeopardising future climate action and policy-making, such as the UN’s next climate summit set to take place in Egypt this November.

The report is the result of an unprecedented effort to monitor and respond to climate disinformation at a COP event and beyond. Analysts from ISD and 8 partner organisations found that strategies enacted by Big Tech companies and media organisations were ineffective in combating viral disinformation and systems remain overwhelmed by green-washing advertising and other high-traction denial.

Across social media, high-traction disinformation was found to originate primarily from a select number of pundits and political actors, who merge climate and "Culture Wars" narratives to violate multiple content moderation policies in tandem. Twitter carried the most false content by volume, while Facebook's algorithm drove greater exposure to climate disinformation than its own Climate Science Center, and its fact-checking policies remain woefully under-enforced.

“Our analysis has shown that climate disinformation has become more complex, evolving from outright denial into identifiable ‘Discourses of Delay’ to exploit the gap between buy-in and action” said Jennie King, Head of Climate Disinformation at the Institute for Strategic Dialogue.

“Governments and social media platforms must learn the new strategies at play and understand that disinformation in the climate realm has increasing crossover with other harms, including electoral integrity, public health, hate speech and conspiracy theories. We’ve proposed seven concrete measures they can take to thwart the prominence and impact of this content, in order to build public mandates based on credible science and good-faith debate.”

Based on the narratives and tactics identified by CAAD’s bespoke monitoring system, the coalition recommends that policymakers formally recognise the threat, adopt a universal definition of climate disinformation and limit loopholes for traditional media outlets in tech regulation such as the EU's Digital Services Act - all of which will help mitigate the risk that false or misleading content hinders climate negotiations and legislative agendas at this critical juncture.

Member of the European Parliament Gwendoline Delbos - Corfield praised the report as "a timely and important exploration of the state of play on climate disinformation," stating that ISD and CASM Technology’s "ground-breaking dashboard gave us new, worrying insights about the extent to which malicious actors go to distort and discredit climate science".

MEP Delbos-Cornfield, who also sits on the INGE2 Special Committee responsible for mitigating disinformation threats in the European Union, added: "this shows that far from addressing the problem,

platforms are amplifying the voices of a small community of actors spreading climate disinformation....We must do more to address climate disinformation at the European level. If urgent steps are not taken to tackle climate disinformation head on, our collective work towards reaching the climate goals is at risk of being undermined."

The report also identifies concrete actions that should be taken by Big Tech to improve their systematic approach for preventing climate disinformation:

  • Improve transparency and data access to quantify disinformation trends at scale
  • Adopt a definition of climate disinformation in Community Guidelines or Terms of Service
  • Restrict misleading fossil fuel advocacy in paid advertising and sponsored content
  • Enforce or introduce policies against repeat offenders spreading disinformation on their products and services
  • Better label old or misleading content to prevent re-circulation of disinformation
  • Enable image-based searches via APIs to better track viral disinformation in meme, video and image format

These policy guidelines are each based on a body of evidence generated over the past 18 months, and especially during and in the aftermath of COP26. The report offers exhaustive examples of who is spreading which kinds of disinformation across various online spaces and for what types of audiences.

“We will not be able to stop climate change if all conversations are flooded with disinformation,” said Michael Khoo, co-chair of the Climate Disinformation Coalition at Friends of the Earth U.S., who provided US expertise in partnership with CAAD. “Governments must require social media companies to be transparent and accountable about the harms their products create, as they do with every other industry from airlines to cars to food processing. We should not continue this endless game of climate denial whack-a-mole.”

CAAD is calling on the IPCC, UN, EU and other science bodies, social media companies and policymakers to address climate disinformation with concrete steps ahead of the COP27 negotiations.

BONN, Germany (PAMACC News) - A new report released on June 9 by the Institute for Strategic Dialogue (ISD) and the 20+ member coalition Climate Action Against Disinformation (CAAD) documents the extent and diverse nature of climate disinformation around last year’s international climate conference in Glasgow, COP26.

The report, the most comprehensive of its type to date, offers seven key policy recommendations to stop disinformation from jeopardising future climate action and policy-making, such as the UN’s next climate summit set to take place in Egypt this November.

The report is the result of an unprecedented effort to monitor and respond to climate disinformation at a COP event and beyond. Analysts from ISD and 8 partner organisations found that strategies enacted by Big Tech companies and media organisations were ineffective in combating viral disinformation and systems remain overwhelmed by green-washing advertising and other high-traction denial.

Across social media, high-traction disinformation was found to originate primarily from a select number of pundits and political actors, who merge climate and "Culture Wars" narratives to violate multiple content moderation policies in tandem. Twitter carried the most false content by volume, while Facebook's algorithm drove greater exposure to climate disinformation than its own Climate Science Center, and its fact-checking policies remain woefully under-enforced.

“Our analysis has shown that climate disinformation has become more complex, evolving from outright denial into identifiable ‘Discourses of Delay’ to exploit the gap between buy-in and action” said Jennie King, Head of Climate Disinformation at the Institute for Strategic Dialogue.

“Governments and social media platforms must learn the new strategies at play and understand that disinformation in the climate realm has increasing crossover with other harms, including electoral integrity, public health, hate speech and conspiracy theories. We’ve proposed seven concrete measures they can take to thwart the prominence and impact of this content, in order to build public mandates based on credible science and good-faith debate.”

Based on the narratives and tactics identified by CAAD’s bespoke monitoring system, the coalition recommends that policymakers formally recognise the threat, adopt a universal definition of climate disinformation and limit loopholes for traditional media outlets in tech regulation such as the EU's Digital Services Act - all of which will help mitigate the risk that false or misleading content hinders climate negotiations and legislative agendas at this critical juncture.

Member of the European Parliament Gwendoline Delbos - Corfield praised the report as "a timely and important exploration of the state of play on climate disinformation," stating that ISD and CASM Technology’s "ground-breaking dashboard gave us new, worrying insights about the extent to which malicious actors go to distort and discredit climate science".

MEP Delbos-Cornfield, who also sits on the INGE2 Special Committee responsible for mitigating disinformation threats in the European Union, added: "this shows that far from addressing the problem,

platforms are amplifying the voices of a small community of actors spreading climate disinformation....We must do more to address climate disinformation at the European level. If urgent steps are not taken to tackle climate disinformation head on, our collective work towards reaching the climate goals is at risk of being undermined."

The report also identifies concrete actions that should be taken by Big Tech to improve their systematic approach for preventing climate disinformation:

  • Improve transparency and data access to quantify disinformation trends at scale
  • Adopt a definition of climate disinformation in Community Guidelines or Terms of Service
  • Restrict misleading fossil fuel advocacy in paid advertising and sponsored content
  • Enforce or introduce policies against repeat offenders spreading disinformation on their products and services
  • Better label old or misleading content to prevent re-circulation of disinformation
  • Enable image-based searches via APIs to better track viral disinformation in meme, video and image format

These policy guidelines are each based on a body of evidence generated over the past 18 months, and especially during and in the aftermath of COP26. The report offers exhaustive examples of who is spreading which kinds of disinformation across various online spaces and for what types of audiences.

“We will not be able to stop climate change if all conversations are flooded with disinformation,” said Michael Khoo, co-chair of the Climate Disinformation Coalition at Friends of the Earth U.S., who provided US expertise in partnership with CAAD. “Governments must require social media companies to be transparent and accountable about the harms their products create, as they do with every other industry from airlines to cars to food processing. We should not continue this endless game of climate denial whack-a-mole.”

CAAD is calling on the IPCC, UN, EU and other science bodies, social media companies and policymakers to address climate disinformation with concrete steps ahead of the COP27 negotiations.

 

C’est comme toutes les autres COP pratiquement. C’est à Bonn où se trouve le siège de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), que se dessinent chaque fois, les premiers schémas de la COP de l’année en cours. Experts, Scientifiques, points focaux, qui constituent les organes de mise en œuvre, sont à Bonn depuis lundi dans le cadre de la 56ème Session de l’Organe Subsidiaire du Conseil Scientifique et Technologique, et réfléchissent, à tout ce qu’il faut, pour faire avancer les négociations relatives à l’aggravation de la crise climatique. Après la COP22 en 2016 au Maroc, la prochaine COP, la COP27 se tient sur la terre africaine. C’est Charm El-Cheikh en Égypte qui accueille cette rencontre aux enjeux multiples.

Didier Hubert MADAFIME, Envoyé Spécial, l’ Alliance Pan-Africaine de Média pour les Changement Climatiques (PAMACC)

 

En-tête de ces enjeux, il y a les problèmes qui ont voyagé de COP en COP, soit, avec une demi-solution, soit, pas du tout de solution. Figure dans la première catégorie, les pertes et dommages. Si la COP 19 en 2013 à Varsovie a approuvé la mise en place d’un mécanisme international de Varsovie sur les pertes et dommages, les pays, dont les Etats-Unis en tête, bloquent toujours la mise en place d’une facilité financière.

Elle a été sollicitée par le G77, un regroupement des pays les plus pauvres, victimes du réchauffement climatique, en guise de compensation aux effets des changements climatiques. Refus catégorique aussi à Glasgow à la COP26. Les pays qui font front à cette proposition préfèrent laisser les assurances s’occuper, cette  question.

Mais qui dit assurance, sait, qu’il faut, au préalable, payer une prime. Enfin, tel qu’il est imaginé, on a l’impression d’être en face d’une fuite de responsabilité de la part des pays riches, qui, selon ce qu’ils avancent, ne sont pas prêts à porter au dos toute la misère du monde. Il appartient donc, aux pays pauvres de mettre, eux aussi, la main à la poche pour assurer les dommages causés par le mauvais choix de développement des pays riches. Mais, tout le monde en convient, les grandes sociétés d’assurances, souvent des appendices des pays riches ne regarderait pas ça d’un  mauvais œil.

De la part des pays pauvres, c’est un niet catégorique qu’il y oppose. Il n’est pas pour autant ranger à cause de ces divergences. Il sera le principal dossier à la COP 27, c’est pourquoi, ils figurent bel et bien sur l’agenda des négociations à Bonn.

Les pertes et dommages, en quoi, soient-ils si importants pour les pays pauvres ?

A l’origine, les changements climatiques, qui ont rendu vulnérables tous les secteurs d’activités des pays pauvres et leurs populations. Ceux qui sont responsables de cette fragilité du système se connaissent aussi bien. Et pourtant, ils sont toujours dans le déni et estiment qu’on veut leur mettre sur le dos toute la misère du monde.

 A ceux qui sont à Bonn, la Secrétaire Exécutive sortante de l’ONU sur les changements climatiques, Patricia Espinosa, a envoyé ce message, on ne peut plus clair. "Il n'est pas acceptable de dire que nous traversons une période difficile, même si nous le sommes. « Le changements climatique n'est pas un programme que nous pouvons nous permettre de repousser dans notre calendrier mondial ». Nous avons besoin de décisions et d'actions maintenant, et il incombe à toutes les nations de faire des progrès ici à Bonn dans les deux semaines à venir."

Elle a souligné ensuite l'urgence des interventions et des décisions au niveau politique requises dans chacun des domaines d'intervention pour que les négociations parviennent à un ensemble équilibré. Ces domaines, selon elle, comprennent l'atténuation, l'adaptation, les pertes et dommages, ainsi que le financement et les moyens de mise en œuvre. Elle n’est pas la seule dans ce cas.

Madeleine Diouf Sar, Présidente du groupe des 46 pays les moins avancés (PMA) dans ces discussions, n’a pas mâché ses mots. « La crise climatique s'aggrave : nos populations et nos communautés souffrent des impacts dévastateurs du changement climatique, alors que les émissions continuent d'augmenter. À Bonn, les gouvernements doivent s'engager à prendre des mesures équitables et ambitieuses pour réduire les émissions et apporter un soutien adéquat aux plus pauvres et aux plus vulnérables, afin que nous puissions nous adapter aux impacts du changement climatique et remédier aux pertes et préjudices qu'il engendre. »

Les principales questions abordées à Bonn portent sur : un nouvel objectif en matière de financement climatique afin d'aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique ; un programme de travail visant à relever les objectifs de réduction des émissions des pays afin qu'ils atteignent le niveau nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5°C ; le financement de la lutte contre les pertes et les dommages causés par le changement climatique ; et le lancement d'un « bilan mondial » destiné à évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord de Paris.

Mme Sarr, n’a pas manqué d’ajouter ceci, « Les effets du changement climatique frappent déjà nos pays, et nous ne pouvons pas y faire face seuls. Des fonds doivent être octroyés pour aider nos communautés à s'adapter aux conséquences du changement climatique. Lors de

la COP26, les pays développés se sont engagés à doubler le financement de l'adaptation, mais on ne sait toujours pas comment et quand ces fonds parviendront aux communautés qui en ont le plus besoin. »

Adaptation, atténuation : des problèmes aussi sérieux

Comment ne pas mettre juste derrière les pertes et dommages, les questions liées à l’adaptation et à l’atténuation. Ce sont, en fait, des questions de survie pour les plus pauvres. Dans un climat qui change, il n’y a pas autre chose à faire que de trouver des moyens et d’élaborer des stratégies pour résister aux chocs climatiques. Cela ne peut se faire les mains vides.

Néanmoins, la caisse des 100 milliards de dollars par an proposé aux pays pauvres, à la COP 15 à Copenhague, peine à se remplir. C’est pour cette raison que les africains insistent sur le financement climat pour leur permettre de disposer de moyens suffisants en vue de faire face aux effets des changements climatiques.

L’atténuation, qui apparait aux yeux du monde comme la question qui intéresse, beaucoup plus, les pays riches reste aussi moins lotie. Or, l’avenir de l’humanité y dépend sérieusement. Quant à la mise en œuvre, elle est aussi une question essentielle.

Toutes fois, ça devrait pouvoir se faire normalement, quand tout ceci sera mis sur les rails. La COP 27 en Égypte, apparait donc comme un rendez-vous, que les africains doivent savoir négocier pour éviter un Glasgo II. Bonn apparait, dans ce cas, est comme un tournant qu’il faut bien négocier.   

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