BUJUMBURA, Burundi (PAMACC News) - Bujumbura, la capitale burundaise abrite ce lundi 13 août 2018, la 26ème réunion du Conseil des ministres de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN).
Neuf sur dix pays membres de cette organisation ont répondu présents à cette assise tenue à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika.
« L’IBN est une organisation intergouvernementale des pays riverains. Il revient à nous tous d’assurer sa protection, de faire la bonne gestion de ses ressources et de jouir équitablement de ses biens, qui sont les fruits de nos efforts », a déclaré Joseph Butore, 2ème vice-président de la République du Burundi.
Procédant à l’ouverture de cette réunion, il a précisé que l’eau est, pour aujourd’hui et demain, considérée comme une force motrice de développement socio-économique des peuples du bassin du Nil en générale, et celui du Burundi en particulier.
M.Butore a ainsi souligné que la gestion du secteur eau demeure un défi majeur face à la pollution perpétrée des eaux, de l’air, le gaspillage et la réduction des zones de protection.
« Le Burundi comme d’autres pays est soumis aux défis de changement climatique », a-t-il fait savoir, notant que le déficit pluviométrique s’est traduit notamment par l’aggravation de l’aridité et la réduction significative des principales zones humides et le tarissement de plusieurs rivières et lacs.
D’après lui, les pluies torrentielles, les températures extrêmes sont aussi autant de phénomènes climatiques qui révèlent aujourd’hui la vulnérabilité de plus en plus grandissante. La conséquence étant la recrudescence des maladies liées à la contamination de l’eau et à l’intoxication de l’air.
Et d’interpeller : « En matière de coopération, chaque pays doit reconnaître que le cours d’eau partagé forme un système unique et cohérent à gérer ensemble avec tous les riverains ».
Pour réussir, le 2ème vice-président de la République du Burundi appelle à l’unité : « Nous devrions rester solidaires au sein de notre organisation qui nous unit, et continuer de résoudre ensemble les questions qui hantent notre communauté ».
A l’agenda de cette réunion figure la délibération sur l’état de coopération du Nil et examen des orientations stratégiques sur la gestion et le développement coopératif des ressources en eau de ce bassin.
D’autres points à l’ordre du jour sont : examiner les résultats de l’année précédente et prendre des décisions concernant la stratégie de financement ; le plan d’action pour la mobilisation des ressources et la stratégie de communication et d’engagement des parties prenantes et prendre aussi une décision importante concernant le prochain sommet des Chefs d’Etats.
Et le Burundi, pays hôte va prendre la releve de l’Ethiopie en occupant le poste du président du Conseil des ministres du Nil tandis que le poste de directeur exécutif du secrétariat de l’IBN reviendra au Soudan du Sud. Son siège est à Entebbe, en Ouganda.
Cette 26ème réunion du Conseil des ministres est tenue sous le thème : « Parvenir à un développement socio-économique durable grâce à l’utilisation équitable des ressources communes du Nil et aux avantages qui en découlent ».
Mis à part le Rwanda, des délégations des neuf pays ont répondu au rendez-vous à savoir Burundi, RDC, Egypte, Ethiopie, Kenya, Rwanda, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie et Ouganda.