OUAGADOUGOU, Burkina Faso (PAMACC News) - Forest experts in Africa have reiterated the need to reinforce efforts in sustainable land use and forest management in the continent to secure a better future. The experts were speaking at a workshop organised by African Forest Forum (AFF) from June 6 to 10, 2022 at Pacific Hotel, Ouagadougou, Burkina Faso.

The regional workshop according to AFF was to share the conclusions and recommendations of studies conducted over the past three years as part of two funded projects, one by the Swedish International Development Cooperation Agency (Sida), and the other by the Swiss Agency for Development and Cooperation (SDC).

Held under the theme “state of the African forest,” experts exchanged and shared information on the state of the African forest, the challenges and potential solutions.

According to Maries Louis Avana-Tientcheu of AFF, “the lives of many Africans depend on forest resources and therefore ensuring its sustainable management is guaranteeing the future of the population and especially those who directly survive from it.”

 According to the Centre for International Forestry Research (CIFOR), over two-thirds of Africa's 600 million people rely directly and indirectly on forests for their livelihoods, including food security, thus the need to protect and preserve the continent's rich forest resources.
Coming on the heels of the 27th Conference of Parties to the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) known as COP27 in Egypt, the experts agreed it was time for forest stakeholders in Africa to be abreast with the intricacies of land use and forest management in order to find lasting solutions that will improve the livelihood of the population and especially those who depend on the forest for survival.

African Forest Forum is sensitizing its members and other forest stakeholders on the stakes of the upcoming COP27 in Egypt.

“This is very important for us because it is taking place in Africa and it is an opportunity for forest stakeholders in the continent to make maximum benefits of the COP27,” says Maries Louis Avana-Tientcheu

According to statistics from CIFOR, Africa has an estimated 624 million ha of forest, 98 .8 per cent of which are natural forests. Forests types and cover include rainforests and other humid forests; dryland forests; savannahs and woodlands; mountain forests; mangrove forests; and plantations.

Unfortunately, Africa’s forest sector is, however, faced with many challenges that constrain its capacity to provide meaningful and sustainable ecosystem services including contributing to socio-economic development.

 The continent’s forest area declined by 2 .8 million ha per year between 2010 and 2019, a much higher rate than anywhere else in the world, the CIFOR report says.

Environment experts have therefore not ceased reiterating the need for restraint in land and forest use by governments and other stakeholders.

 Cameroon for example counts about 22.5 million hectares of humid forests with deforestation of over 0.8% per year between 2000 and 20016, according to statistics from the Ministry of Forestry and Wildlife.

Forest experts say in a fragmented context where forestry policies compete with other development sectors' policies whose implementation involves deforestation or forest degradation, a better understanding of the socio-economic importance of forests and their effective incorporation in national accounts are key pieces of information in determining policy options on land use allocation.

“ Forest Stakeholders need to understand the socio-economic importance of the forest to guide their decision making and policy formulation,” says Achile Baudelaire Momo, Consultant at World Resource Institute, Yaounde.

 “There is a need for win-win solutions which we can and must scale up, to feed the world without destroying our forests,” he noted.

At the XV World Forestry Congress last month in Seoul, Korea, forest experts emphasized the need for stakeholders to overcome setbacks and drive solution-oriented policies to protect forest resources.

 “No matter which crises we are facing – a pandemic, conflicts, climate change – and their resulting economic recession and food insecurity, we must consider our forests and our natural resources as part of the solution and integrate them into recovery plans and strategies.” Says Maria Helena Semedo, Deputy Director-General, FAO.

The African Forest Forum (AFF), also known as African Forestry Forum, it should be recalled, is an association of individuals who are committed to advancing the sustainable management, use and conservation of the forest and tree resources of Africa for the socio-economic wellbeing of its peoples and for the stability and improvement of its environment.
 The purpose of the forum is to provide a platform and create an enabling environment for independent and objective analysis, advocacy and advice on relevant policy and technical issues.
The goal is to galvanize the African voice and opinion and mobilize resources on forestry and related issues that cut across countries and regions with a view of enhancing the relevance and contribution of forestry to the people of Africa and their environment.

 

A Bonn, les négociateurs commencent à faire le point, après une semaine de négociations. Résultat, rien de substantiel, selon eux, surtout sur les pertes et dommages, sinon, la volonté des pays riches de ne pas être flexible sur le financement de la mise en œuvre de ce volet du réchauffement climatique. Et en plus, s’ajoute la délivrance du visa d’entrée en Allemagne à compte-goutte et selon certains négociateurs, à la tête du client. Ils sont, par conséquent, vent debout contre les pays riches, dont-ils voient leurs mains derrière ce type de comportement. Ils sont montés au créneau pour faire éclater leur colère. Le point avec Didier Hubert MADAFIME, envoyé spécial PAMACC, à Bonn

Ça commence par faire beaucoup. Ils sont certains, à ne pas pouvoir contempler, cette fois-ci, le ciel de Bonn, n’ont pas, qu’ils ne sont pas attendus mais tout simplement parce qu’on a opposé un refus catégorique à leur demande de visa.

Ce refus, pour ceux qui y sont, s’apparente à une tactique des pays riches pour éviter à avoir à faire à un grand nombre de négociateurs.

« Nous considérons le refus et le retard des visas pour l'Allemagne pour de nombreux négociateurs des pays en développement comme faisant partie des manœuvres visant à empêcher des discussions sur le mécanisme de facilité financière pour les pertes et dommages », a déclaré Charles Mwangi, secrétaire exécutif par intérim de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA).

Le refus ou le retard dans la délivrance des visas est l'un des défis auxquels nous sommes confrontés, ici, en tant que négociateurs », a déclaré Ephraim Mwepya Shitima de Zambie. Shitima, qui dirige le Groupe africain des négociateurs (AGN).

« Des délégations entières sont absentes aux pourparlers de Bonn, en raison de problèmes de visa. Le groupe a dû envoyer une plainte officielle à la direction de la Convention Cadre de Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), et des mesures sont prises à cet égard. »

L'AGN comprend des coordonnateurs thématiques principaux et des conseillers stratégiques des gouvernements des États membres africains. Créé lors de la COP1 à Berlin, en Allemagne, en 1995 pour unifier et représenter les intérêts de la région dans les négociations internationales sur le changement climatique, l'AGN travaille sous la direction du Comité des Chefs d'État et de gouvernement africain sur le changement climatique (CAHOSCC) et de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement et les ressources naturelles (AMCEN).

Pays riches : Faire un peu, preuve de bonne foi

"Les tactiques dilatoires que les pays riches emploient à travers des clauses et des terminologies, évacuent le sens de ce processus de négociation mettant davantage en danger la vie des femmes africaines, les premières victimes des catastrophes climatiques", a déclaré Priscilla Achakpa du Women Environmental Program (WEP).

Muawia Shaddad de la Société soudanaise de l'environnement et de la conservation, membre de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) estime que les progrès sont entravés par la demande de financement pour les pertes et dommages par les pays développés, car les pays riches sont convaincus que cela pourrait conduire à leur statut juridique de responsable des impacts du changement climatique.

Il y a eu promesses sur promesses, et nous savons que les promesses ne peuvent pas sortir les victimes du changement climatique des catastrophes - seules les actions et les promesses financières le peuvent. Au fait, où sont les 100 milliards de dollars par an promis par les pays riches ? s’interroge Shaddad.

On se souvient qu’en 2009, les pays riches ont promis 100 milliards de dollars par an pour appuyer le « financement climatique », pour aider les nations les plus pauvres à réduire leurs émissions grâce à des choses comme les énergies renouvelables et l'agriculture durable. Cette promesse n'a pas encore été entièrement tenue car chaque pays détermine sa propre contribution.

Un rapport publié par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en octobre 2021 affirme que les 100 milliards de dollars annuels de financement climatique que les pays à revenu élevé ont promis aux pays à faible revenu du monde pour aider à faire face aux effets d'un réchauffement planète ne sera pas disponible avant au moins 2023.

Mais de nombreux pays pauvres disent que le financement n'aide pas à faire face aux impacts climatiques qu'ils subissent déjà, c'est pourquoi un fonds séparé pour les pertes et dommages est nécessaire.

Pertes de dommages : le jeu double des pays riches

En 2020, on estimait que les catastrophes naturelles avaient causé 210 milliards de dollars de dégâts dans le monde.

Les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), parmi d'autres rapports fondés sur des données probantes des Nations-Unies, indiquent que les pays riches, comme les États-Unis d'Amérique et ceux de l'Union européenne, sont responsables de la plupart des émissions piégeant la chaleur émise dans l'atmosphère depuis la révolution industrielle.

Tandis que les pays pauvres, avec leurs émissions plus faibles, subissent toujours le poids d'un climat plus chaud à travers des vagues de chaleur plus sévères, des inondations et des sécheresses.

Pour aider à compenser ces pertes, les pays pauvres demandent aux plus riches de contribuer à un fonds pour les pertes et dommages. L'argent pourrait offrir un paiement pour des choses qui sont irrévocablement perdues, comme des vies ou l'extinction d'espèces.

Cela pourrait également aider les pays à assumer le coût de la reconstruction après les tempêtes, du remplacement des cultures endommagées ou de la relocalisation de communautés entières à risque.

Militante pour le climat et fondatrice du mouvement Rise Up, en Ouganda, Vanessa Nakate affirme que de nombreuses personnes sur le continent africain subissent certains des pires impacts du changement climatique.

Pour cette raison, a-t-elle poursuivi, « les côtes disparaissent, les îles disparaissent de la vue, les espèces disparaissent, les cultures disparaissent et l'histoire disparaît. Nous avons besoin d'un mécanisme de facilité de financière pour les pertes et dommages à la COP 27, et c'est notre engagement inébranlable. Il y a eu beaucoup de conversations avec beaucoup de discussions mais moins d'action et nous en avons besoin maintenant. »

« Plus il y a de retard dans l'action, plus les gens continueront à souffrir. Nous savons que les pollueurs sont dans cet espace, et nous savons aussi qu'ils bloquent les progrès, mais nous devons mettre les populations au cœur des discussions parce que, finalement, ce sont elles qui souffrent ; comment allons-nous les aider ? Cela devrait être la conversation que nous devrions avoir maintenant, » a ajouté Nakate.

Et pourtant la situation se complique de jour en jour

Alors que la première semaine cruciale de négociations touche à sa fin, lors des pourparlers sur le climat de Bonn en 2022, les groupes verts commencent à lever des drapeaux rouges sur le manque apparent de progrès sur les points de l'ordre du jour de la réunion.

Les militants accusent les négociateurs des pays riches et développés de bloquer toute avancée réelle sur la question du financement des pertes et dommages, mise au premier plan des négociations par les pays pauvres.

Les pertes et dommages peuvent être considérés comme des réparations climatiques - un soutien financier accordé aux communautés vivant avec les effets destructeurs de la crise climatique, soit par le déplacement, soit par la destruction de leurs moyens de subsistance.

BONN, Germany (PAMACC News) - As the first crucial week of negotiations come to a close at the 2022 midyear Bonn climate talks, green groups are beginning to raise red flags on the seeming lack of progress on agenda items for the meeting, amid important delegates being denied entry visa.

The campaigners are accusing negotiators from rich and developed countries of blocking real progress on the issue of financing for loss and damage, put on the front burner of the negotiations by poor countries.

Loss and Damage can be regarded as climate reparations – financial support given to communities living with the destructive effects of the climate crisis either through displacement or destruction of their livelihoods.

Charles Mwangi, the Acting Executive Secretary at the Pan African Climate Justice Alliance (PACJA) revealed that progress on loss and damage finance is being blocked by rich countries on many fronts. Some of these, according to him, "range from outright visa denials for negotiators from Africa, to needless delay tactics in the negotiations."

"We consider the denial and delay of visas to Germany for many negotiators from developing countries as part of the grand plan to whittle down the glamour for a financing facility for loss and damage," Mwangi says.

The denial or delay in visa issuance is one of the challenges we are facing here as negotiators," Ephraim Mwepya Shitima from Zambia said.

Shitima, who heads the African Group of Negotiators (AGN), confirmed that with some whole country delegations missing the talks due to visa challenges, the group had to submit a formal complaint letter to the UNFCCC leadership, and action is being taken in that regards.

The AGN comprises lead thematic coordinators and strategic advisors from governments of African member states. Established at COP1 in Berlin, Germany, in 1995 to unify and represent the  interests of the region in the international climate change negotiations, the AGN works under the guidance of the Committee of African Heads of State and Government on Climate Change (CAHOSCC) and the  African Ministerial Conference on Environment and Natural Resources (AMCEN)

"The delay tactics rich countries employ through clauses and terminologies that attempt to evacuate meaning in this negotiation process further endanger the lives of African women who are first-line victims of climate disasters," Priscilla Achakpa of the Women Environmental Programme (WEP) said.

Muawia Shaddad of the Sudanese Environment and Conservation Society, a member of the Pan African Climate Justice Alliance (PACJA), believes progress is hindered by the demand for loss and damage finance by developed countries because rich countries are convinced it could lead to their being legally liable for the impacts of climate change.

We have seen promises upon promises, and we know that promises cannot lift victims of climate change out of disasters – only action on financial promises can. By the way, where is the $100 billion per year promised by rich countries? Shaddad wondered.

It would be recalled that in 2009, rich countries promised $100 billion per year in "climate finance" to help poorer nations reduce their emissions through things like renewable energy and sustainable agriculture. That promise is yet to be fully delivered as each country determines its own contribution.

A report released by the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) in October 2021 asserts that the annual $100 billion in climate finance that high-income nations promised to the world's lower-income countries to help deal with the effects of a warming planet will not be delivered until at least 2023.

But many poor countries say that funding doesn't help with the climate impacts they're already experiencing, which is why a separate loss and damage fund is needed. In 2020, it was estimated that natural disasters caused $210 billion in damage across the world.

Reports from the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) among other UN evidence-based reports indicate that rich countries, like the United States of America and those in the European Union, are responsible for most of the heat-trapping emissions pumped into the atmosphere since the Industrial Revolution.

While poor countries, with their lower emissions, are still bearing the brunt of a hotter climate through more severe heat waves, floods and droughts.

To help compensate for these losses, poor countries are asking richer ones to contribute to a loss and damage fund. The money could offer payment for things that are irrevocably lost, like lives or the extinction of species. It could also help countries with the cost of rebuilding after storms, replacing damaged crops, or relocating entire communities at risk.

Climate activist and founder of the Rise Up Movement, Uganda, Vanessa Nakate says many people on the African continent suffer some of the worst impacts of climate change. Because of this, she continued, "coastlines are disappearing, islands are vanishing from sight, species are fading, cultures are becoming extinct, and history is disappearing. We need a finance facility for loss and damage at COP 27, and this is our unwavering demand."

"There's been a lot of conversation with a lot of talking but less action and we need that right now. The more there is a delay in action; the more people will continue to suffer. We know that the polluters are in this space, and we also know that they are blocking progress, but we must put people on the agenda on the agenda because, in the end, it's people that are suffering; how are we going to help them? That should be the conversation we should be having now, Nakate added.

 

 

S’il y a un sujet, qui ait mobilisé autant d’attentions, depuis les premières heures des discussions sur les changements climatiques, c’est celui-là, l’adaptation au changement de climat. Que l’on soit, riche ou pauvre, la compréhension de la thématique, diffère, en temps normal, d’un individu à un autre. C’est pratiquement, la même chose, lorsqu’on ramène le concept dans un contexte de changement climatique. Elle n’est rien d’autre, que la capacité d’un individu, d’un organisme ou d’une institution à subir un choc, qu’il soit environnemental, climatique ou autres, à élaborer des stratégies et des moyens pour y faire face. C’est le quotidien de tout être vivant. Les changements climatiques, y ont ajouté une épreuve supplémentaire avec des responsables bien définis. Des décennies de discussions, malheureusement, n’ont pas poussé ces derniers à solder la facture, en guise de compensation et de solidarité pour les pays victimes des effets des changements climatiques. Voyage dans les couloirs de discussions à Bonn. Didier Hubert MADAFIME, Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, dresse le tableau en cours.

 

Ministre délégué à l’environnement à l’époque, Hakimi El Haité, dont le pays avait succédé, à la France dans le cadre de  l’organisation de la COP22, avait organisé à Paris, pendant la COP21 une conférence de presse, autour des 100 milliards promis par les pays développés, lors de la COP15 à Copenhague, pour aider les pays pauvres à s’adapter aux effets des changements climatiques.

Autant de questions sans réponse ont été posées au cours de ce rendez-vous. Comment partager les 100 milliards, sachant que le continent africain, compte à lui seul 56 pays, et il y a aussi les autres,  pays pauvres, qui ont un grand besoin de moyens pour leur adaptation aux effets du climat. Combien recevront chaque pays et qui seront les premiers à être satisfaits.

Le prix du carbone contre la main tendue

La meilleure option, selon Madame Hakimi, c’est d’acheter le carbone à son meilleur prix. Cela va générer énormément d’argent pour permettre à chaque pays d’élaborer des stratégies d’adaptation et les moyens pour les mettre en œuvre.

Malheureusement, le prix du carbone s’est effondré dans le temps et les pays africains victimes des changements climatiques ne savaient plus à quels saints se voués, les pays développés ayant choisi de ne pas sortir le chéquier.

Comme on le voit, la bataille entre pays riches et pauvres vulnérables, ne date pas d’aujourd’hui et bute très souvent sur les questions financières. Pour sortir de l’étau climatique, les pays vulnérables ont un grand besoin d’argent, pendant que les riches usent de subterfuges et affichent leurs mauvaises volontés.

Adaptation, une priorité pour les négociateurs africains

Le sujet, une fois encore, est sur la table des négociations à Bonn. A la question de l’envoyé spécial du PAMACC, celle de savoir, comment évoluent les négociations sur les questions d’adaptation ? C’est si complexe, reconnait Madeleine Sarr, Présidente des PMA, entendez, les pays les moins avancés.

« Des finances adéquates constituent notre priorité parce que les besoins d’adaptation sont importants pour nos communautés. Tout le monde est d’accord pour l’adaptation, mais, c’est la procédure pour y arriver qu’on cherche actuellement, » ajoute Madame Sarr.

« Il faut pour chaque pays, un Plan National d’Action pour l’Adaptation, et qu’il soit de la même formule que celle des PNA, les Plans Nationaux d’adaptation. Le financement pour sa mise en œuvre fait l’objet d’âpres discussions. Ensuite, il faut aller plus loin, c’est la raison d’être du GGA, the Global Goal on adaptation, » souligne la Présidente des PMA.

« Cela nous permet d’avoir une feuille de route claire, étapes par étapes, en fonction des problèmes de l’heure, à savoir l’augmentation des émissions, le coût de l’adaptation. Elle est certaine qu’à Bonn, tout ne sera pas gagner mais il faut aller jusqu’au bout. » Elle n’a pas le temps de finir, « il y a une autre réunion qui va commencer, » souligne Madame Sarr, d’un air déterminé.

C’est à ce rythme que se construit la route de la COP27 à Bonn. Mais il arrive dès fois, que le sens de l’adaptation échappe à certaine personne. Elle n’est, toutefois, pas compliquée à expliquer.

Ce que nous mangeons aujourd’hui, si on prend l’exemple de l’alimentation, peut ne pas exister demain. Il faut donc trouver autre chose pour le remplacer. Cela exige une certaine habilité, une certaine capacité à inventer, une créativité et une imagination, des vertus à développer pour minimiser l’influence des changements climatiques sur chacun de nos vies.   

 

Les pays concernés, sont ceux dont la vulnérabilité aux changements climatiques ne font aucun doute, avec un certain trait caractéristique à savoir : être vulnérable aux effets du climat, enregistrés des pertes économiques et être confrontés régulièrement aux évènements hydrométéorologiques. Ce sont ces pays dont parle le rapport commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des finances. Ces pays auraient été riches si le changement climatique n’existe pas. Le rapport présenté le 8 juin 2022 à Bonn,  plaide pour la mise en œuvre de la facilité financière en vue de prouver une certaine solidarité envers les victimes des effets du climat. Le nom de nombreux pays de la sous-région-ouest africaine dont le Bénin figure dans ce rapport.

Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, Didier Hubert MADAFIME

 

En termes de perte, le rapport estime que les économies de ces pays vulnérables ont perdu environ 525 milliards de dollars américains, au cours des deux décennies, en raison des modèles de températures et de précipitations liés au changement climatique.

Commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum, le rapport établit que le changement climatique a éliminé un cinquième de la richesse des pays, indique le V20,  se basant sur des preuves primaires.

Ces pays auraient été 20 % plus riches, aujourd'hui, sans le changement climatique et ce sont des pertes pour leurs économies pauvres et vulnérables. "Les pertes économiques réduisent la croissance du PIB  de 1% en moyenne chaque année, alors qu’en 2019 elles étaient en moyenne de 3,67%  dans les économies vulnérables", indique le rapport.

Un revers de deux décennies, notamment, de 2000 à 2019. Le rapport estime que les pertes économiques dues aux événements hydrométéorologiques extrêmes sont plus élevées au cours des deux décennies précédentes, et les économies les plus vulnérables du monde ne s'adaptent pas assez rapidement pour faire face au changement climatique, tel qu'il se présente actuellement.

Le rapport a été présenté, le mercredi 8 juin 2022, lors d'un événement dont le Ghana a assumé la direction du V20, au cours des discussions  sur le climat, en cours à  Bonn  en Allemagne. Ce rapport, selon Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, ministre des Finances du Ghana, "devrait sonner l'alarme pour l'économie mondiale, puisque les V20 sont des moteurs à croissance rapide dans  l’économique mondiale, alors que la crise climatique a le potentiel de réduire tous ces efforts, si le monde n'agit pas."

Le financement climat, un marché de dupe

"L'échec des 100 milliards de dollars de financement international pour le climat, en particulier, l'incapacité d'assurer un équilibre 50/50 pour l'adaptation, nous a laissés très exposés", a déclaré Ofoi-Atta. Représenté par le professeur Seth Ofaso, Ofori-Atta a appelé à "un mécanisme de financement international pour les pertes et dommages liés au changement climatique comme une question de justice".

Le V20 et le Climate Vulnerable Forum, a-t-il dit, appellent la COP27 à mettre en place cette facilité de financement en solidarité avec les victimes, les moins responsables et les moins équipées pour résister aux chocs physiques, de plus en plus extrêmes, provoqués par le changement climatique.

Le professeur Osafo a déclaré au PAMACC, entendez, Pan African Médias Alliance for climate Change, qu'il est intenable que les nations riches et responsables du monde continuent de refuser aux nations pauvres, vulnérables et les moins responsables, un soutien pour les coûts écrasants, qu'elles supportent en raison de l'inaction face à la crise climatique.

"Il incombe donc, à  la COP27, d'agir de manière décisive sur l’absence de financement dans le domaine des pertes et dommages dans un texte décisif, clair  comme un appel à ceux, qui alimentent la crise climatique, s’ils ne  doivent pas, assumer la responsabilité de ce qu’ils ont  provoqué, a ajouté Osafo ."

Les discussions  de Bonn sur le climat ont commencé lundi sur une note fébrile, avec des appels généralisés à considérer le mécanisme de facilité de financement pour les pertes et dommages, comme un point important à inscrire sur l’agenda des discussions  sur le climat de Charm el-Cheikh, prévus pour novembre 2022 en Égypte.

L'appel est devenu nécessaire, selon les analystes, suite à l'échec des discussions concernant  la facilité de financement des pays pauvres et l'opposition voilée des pays riches, menée par les États-Unis et certains pays européens lors des pourparlers sur le climat, l'année dernière, à Glasgow.

Des pays du G77, au Groupe africain des négociateurs (AGN), en passant par les pays, les moins avancés (PMA) aux groupes de défense de l'environnement, la vague de soutien à la facilité de financement a été massive, et peut être un test décisif pour les pourparlers.

Les groupes écologistes, se méfient, cependant, d'un résultat équitable conduisant à des ateliers de discussion vides à Bonn, alors que des signes inquiétants de changement de but apparaissent à l'horizon, malgré les assurances d'un "processus ouvert et transparent pour tous et d'un grand appétit pour progresser", a souligné, Tosi Mpanu Mpanu, le président des pourparlers sur le climat de Bonn.

Charles Mwangi de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) a exhorté les négociateurs à Bonn à être conscients des impacts différenciés des pertes et des dommages sur les hommes, les femmes, les jeunes et les personnes handicapées et à agir n fonction des preuves établies.

Agir vite et maintenant, l’humanité à plus de chance de se sauver

 " L'urgence est là, le temps est compté, nous appelons les parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a examiné, le rôle et la capacité des organisations de la société civile dans la réponse aux pertes et dommages et les mécanismes accélérés pour faciliter l'accès aux financements climatiques pour les OSC », a déclaré Mwangi à PAMACC.

Maintenir 1,5°C en vie, le rapport V20 est également préoccupé par la nécessité de prendre des mesures d'atténuation plus strictes pour maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 1,5 °C.

Étant donné que le réchauffement devrait progresser à plus de 1,5 °C, au cours de la prochaine décennie, quelles que soient les mesures d'atténuation supplémentaires, on pense que les pertes économiques continueront d'augmenter, sauf si l'adaptation connait un rythme phénoménal, à la fois pour prévenir les pertes et les dommages aux niveaux actuels, afin de compenser  les pertes économiques et les dommages qui seront générés à mesure que les températures continueront d'augmenter.

Presque toutes les économies du V20 se sont déjà réchauffées pour signifier des températures qui sont bien au-delà de ce qui est normal pour générer de la croissance économique, et par conséquent  des pertes économiques.

Un réchauffement supplémentaire ne fera qu'éloigner les économies du V20 de leur objectif de croissance, augmentant considérablement les risques de pertes dans l’avenir.

Le groupe V20 des ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum est une initiative de coopération dédiée aux économies systémiquement vulnérables au changement climatique. Le V20 travaille par le dialogue et l'action pour lutter contre le changement climatique mondial.

Environ 25 pays d'Afrique et du Moyen-Orient sont membres du V20. Il s'agit notamment du Bénin, du Ghana, du Rwanda, du Kenya, de la RD Congo et du Malawi. Les autres sont Eswatini, la Palestine, la Tunisie et le Yémen tandis que 19 pays d'Asie-Pacifique tels que le Sri Lanka, le Bangladesh et les nations insulaires aux côtés de 11 pays d'Amérique latine et des Caraïbes d'Haïti et du Honduras constituent le reste.

 

 

 

C’est comme toutes les autres COP pratiquement. C’est à Bonn où se trouve le siège de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), que se dessinent chaque fois, les premiers schémas de la COP de l’année en cours. Experts, Scientifiques, points focaux, qui constituent les organes de mise en œuvre, sont à Bonn depuis lundi dans le cadre de la 56ème Session de l’Organe Subsidiaire du Conseil Scientifique et Technologique, et réfléchissent, à tout ce qu’il faut, pour faire avancer les négociations relatives à l’aggravation de la crise climatique. Après la COP22 en 2016 au Maroc, la prochaine COP, la COP27 se tient sur la terre africaine. C’est Charm El-Cheikh en Égypte qui accueille cette rencontre aux enjeux multiples.

Didier Hubert MADAFIME, Envoyé Spécial, l’ Alliance Pan-Africaine de Média pour les Changement Climatiques (PAMACC)

 

En-tête de ces enjeux, il y a les problèmes qui ont voyagé de COP en COP, soit, avec une demi-solution, soit, pas du tout de solution. Figure dans la première catégorie, les pertes et dommages. Si la COP 19 en 2013 à Varsovie a approuvé la mise en place d’un mécanisme international de Varsovie sur les pertes et dommages, les pays, dont les Etats-Unis en tête, bloquent toujours la mise en place d’une facilité financière.

Elle a été sollicitée par le G77, un regroupement des pays les plus pauvres, victimes du réchauffement climatique, en guise de compensation aux effets des changements climatiques. Refus catégorique aussi à Glasgow à la COP26. Les pays qui font front à cette proposition préfèrent laisser les assurances s’occuper, cette  question.

Mais qui dit assurance, sait, qu’il faut, au préalable, payer une prime. Enfin, tel qu’il est imaginé, on a l’impression d’être en face d’une fuite de responsabilité de la part des pays riches, qui, selon ce qu’ils avancent, ne sont pas prêts à porter au dos toute la misère du monde. Il appartient donc, aux pays pauvres de mettre, eux aussi, la main à la poche pour assurer les dommages causés par le mauvais choix de développement des pays riches. Mais, tout le monde en convient, les grandes sociétés d’assurances, souvent des appendices des pays riches ne regarderait pas ça d’un  mauvais œil.

De la part des pays pauvres, c’est un niet catégorique qu’il y oppose. Il n’est pas pour autant ranger à cause de ces divergences. Il sera le principal dossier à la COP 27, c’est pourquoi, ils figurent bel et bien sur l’agenda des négociations à Bonn.

Les pertes et dommages, en quoi, soient-ils si importants pour les pays pauvres ?

A l’origine, les changements climatiques, qui ont rendu vulnérables tous les secteurs d’activités des pays pauvres et leurs populations. Ceux qui sont responsables de cette fragilité du système se connaissent aussi bien. Et pourtant, ils sont toujours dans le déni et estiment qu’on veut leur mettre sur le dos toute la misère du monde.

 A ceux qui sont à Bonn, la Secrétaire Exécutive sortante de l’ONU sur les changements climatiques, Patricia Espinosa, a envoyé ce message, on ne peut plus clair. "Il n'est pas acceptable de dire que nous traversons une période difficile, même si nous le sommes. « Le changements climatique n'est pas un programme que nous pouvons nous permettre de repousser dans notre calendrier mondial ». Nous avons besoin de décisions et d'actions maintenant, et il incombe à toutes les nations de faire des progrès ici à Bonn dans les deux semaines à venir."

Elle a souligné ensuite l'urgence des interventions et des décisions au niveau politique requises dans chacun des domaines d'intervention pour que les négociations parviennent à un ensemble équilibré. Ces domaines, selon elle, comprennent l'atténuation, l'adaptation, les pertes et dommages, ainsi que le financement et les moyens de mise en œuvre. Elle n’est pas la seule dans ce cas.

Madeleine Diouf Sar, Présidente du groupe des 46 pays les moins avancés (PMA) dans ces discussions, n’a pas mâché ses mots. « La crise climatique s'aggrave : nos populations et nos communautés souffrent des impacts dévastateurs du changement climatique, alors que les émissions continuent d'augmenter. À Bonn, les gouvernements doivent s'engager à prendre des mesures équitables et ambitieuses pour réduire les émissions et apporter un soutien adéquat aux plus pauvres et aux plus vulnérables, afin que nous puissions nous adapter aux impacts du changement climatique et remédier aux pertes et préjudices qu'il engendre. »

Les principales questions abordées à Bonn portent sur : un nouvel objectif en matière de financement climatique afin d'aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique ; un programme de travail visant à relever les objectifs de réduction des émissions des pays afin qu'ils atteignent le niveau nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5°C ; le financement de la lutte contre les pertes et les dommages causés par le changement climatique ; et le lancement d'un « bilan mondial » destiné à évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord de Paris.

Mme Sarr, n’a pas manqué d’ajouter ceci, « Les effets du changement climatique frappent déjà nos pays, et nous ne pouvons pas y faire face seuls. Des fonds doivent être octroyés pour aider nos communautés à s'adapter aux conséquences du changement climatique. Lors de

la COP26, les pays développés se sont engagés à doubler le financement de l'adaptation, mais on ne sait toujours pas comment et quand ces fonds parviendront aux communautés qui en ont le plus besoin. »

Adaptation, atténuation : des problèmes aussi sérieux

Comment ne pas mettre juste derrière les pertes et dommages, les questions liées à l’adaptation et à l’atténuation. Ce sont, en fait, des questions de survie pour les plus pauvres. Dans un climat qui change, il n’y a pas autre chose à faire que de trouver des moyens et d’élaborer des stratégies pour résister aux chocs climatiques. Cela ne peut se faire les mains vides.

Néanmoins, la caisse des 100 milliards de dollars par an proposé aux pays pauvres, à la COP 15 à Copenhague, peine à se remplir. C’est pour cette raison que les africains insistent sur le financement climat pour leur permettre de disposer de moyens suffisants en vue de faire face aux effets des changements climatiques.

L’atténuation, qui apparait aux yeux du monde comme la question qui intéresse, beaucoup plus, les pays riches reste aussi moins lotie. Or, l’avenir de l’humanité y dépend sérieusement. Quant à la mise en œuvre, elle est aussi une question essentielle.

Toutes fois, ça devrait pouvoir se faire normalement, quand tout ceci sera mis sur les rails. La COP 27 en Égypte, apparait donc comme un rendez-vous, que les africains doivent savoir négocier pour éviter un Glasgo II. Bonn apparait, dans ce cas, est comme un tournant qu’il faut bien négocier.   

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