La collaboration en matière d’investissement et d’innovation es essentielle pour accélérer l’action climatique en Afrique.
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20 July 2023
Author :   Jennifer Baarn

Il y a environ 35 ans, le monde a été témoin d'événements cruciaux qui ont placé le changement climatique au premier plan de l'agenda mondial. Dès lors, l'intérêt et les investissements dans des initiatives visant à limiter la hausse des températures mondiales à moins de 1.5 °C et à réduire la détérioration de la couche d'ozone se sont progressivement renforcés. En conséquence, une série d'initiatives mondiales intensifiées ont vu le jour avec pour objectif d'atténuer les émissions de gaz à effet de serre et de renforcer la résilience et l'adaptabilité aux conséquences du changement climatique, sous la bannière de "l'action pour le climat".

Le discours sur l’action climatique en Afique se concentre principalement sur les consequences graves que le changement climatique a sur les communautés agricoles et les économies. Cette situation démontre l’urgente necessité d’augmenter les investissements pour l’adaptation et de réparer les pertes et les dommages causes aux systems alimentaires du continent. Malgré l’importance de cet accent, il est important de reconnaître et de promouvoir un discours parallèle qui souligne l’importance de la biodiversité et des ressources écologiques de l’Afrique en tant que cibles cruiciales pour les investissements visant à réduire, voire à inverser les effets du changement climatique.

En effet, il devient  évident que la lutte contre le changement climatique en Afrique ne pourra pas produire de résultats satisfaisants sans la mise en œuvre de stratégies de conservation et de gestion globales, intégrées et adaptatives. Ces stratégies doivent trouver un équilibre entre la préservation de la biodiversité et des services écosystémiques, la promotion du développement économique de la région et la protection de la santé humaine.

Pour atteindre ces objectifs, il faudrait donner la priorité aux investissements dans l'agriculture intelligente face au climat, ce qui inclut l'adoption de pratiques agricoles durables et de techniques appropriées de gestion des sols. A cet égard, il es important d’investir dans des systems intelligents de données qui fournissent des informations fiables et opportunes pour soutenir une prise de déciion éclairée sur la disponibilité et la demande de produits de base avant et pendant les crises.  Sans informations fiables sur les dimensions spatiales et temporelles de la disponibilié et de la demande de produits de base, y compris les estimations de production, les stocks, les flux commerciaux et les informations sur les marches; Il es difficile de comprendre les implications de ces crises et le réponses politiques à y apporter.

En outre, des importants investissements sont nécessaires pour l’acqisition de technologies de sotien comme les énergies renouvelables et l’irrigation afin d’amméliorer la productivité agricole tout en minimisant les impacts négatifs sur l’environnement.

L'intégration de sources d'énergie renouvelables peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en fournissant une énergie fiable pour les activités agricoles. Enfin, l'amélioration de l'accès aux systèmes d'irrigation peut renforcer la gestion de l'eau et garantir des pratiques agricoles durable.

Un autre aspect essentiel est la promotion d'actions visant à réduire radicalement les pertes alimentaires tout au long des chaînes de valeur. En investissant dans des technologies efficaces de stockage, de transport et de transformation, le continent peut réduire de manière significative les pertes post-récolte, qui représentent près de 40 % de la production alimentaire totale, réduisant ainsi la pression sur les systèmes agricoles et, en fin de compte, sur l'environnement.

Les solutions mentionnées sont louables et sont activement mises en œuvre de diverses manières par différentes institutions. Toutefois, l'impact qui laisse présager de grands avantages est limité en termes de rythme et d'échelle en raison de la fragmentation et du désalignement de la mise en œuvre par les gouvernements, les partenaires de développement et les acteurs du secteur privé. Pourtant, la complexité des défis structurels auxquels l'Afrique est régulièrement exposée exige un ensemble intégré de solutions impliquant des investissements et des réformes parallèles dans les infrastructures, la logistique, l’irrigation, les systèmes financiers et les systèmes éducatifs.Elle exige également de nouvelles alliances et formes de collaboration entre ces acteurs qui créent des synergies et une masse critique.

À AGRA, nous avons pris conscience de cette lacune très tôt et au fil des années, nous nous sommes concentrés sur le renforcement de la capacité des gouvernements à établir des priorités et à mettre en œuvre des réformes politiques axées sur la sécurité alimentaire et l'intégrité du climat. En plus de cela, nous encourageons et mobilisons activement des partenariats public-privé efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et les organisations de la société civile.

La réunion de diverses parties prenantes s'est avérée cruciale pour aligner les investissements et les synergies en matière de transfert de technologies et de partage des connaissances. L'initiative "Regional Food Balance Sheet" (RFBS) en est un exemple. Il s'agit d'un engagement collaboratif et multilatéral qui inclut la participation d'une série de partenaires analytiques et technologiques afin de fournir des données et des prévisions sur la production agricole, le commerce transfrontalier, la fourniture d'intrants et l'agrégation de données. La RFBS s'appuie sur la technologie numérique et satellitaire pour assurer un suivi et des prévisions plus actualisés de la production des cultures vivrières, des attaques de ravageurs et de maladies, et d'autres changements climatiques susceptibles d'avoir un impact sur la disponibilité des produits alimentaires.

Cet outil s’appuie sur l’apprentissage automatique et l’analyse avancée pour fournir en temps voulu des informations concernant l’offre, la demande et les prix des denrées de base en Afrique sub-saharienne, afin d'éclairer la prise de décision fondée sur des données probantes par les secteurs public et privé et d'autres parties prenantes de l'écosystème.  De nombreux investissements collaboratifs supplémentaires sont nécessaires pour faciliter une action climatique ayant un impact et promouvoir un succès à long terme.

La rédactrice est la chargée des partenariats à AGRA.

 

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