S’il y a un sujet, qui ait mobilisé autant d’attentions, depuis les premières heures des discussions sur les changements climatiques, c’est celui-là, l’adaptation au changement de climat. Que l’on soit, riche ou pauvre, la compréhension de la thématique, diffère, en temps normal, d’un individu à un autre. C’est pratiquement, la même chose, lorsqu’on ramène le concept dans un contexte de changement climatique. Elle n’est rien d’autre, que la capacité d’un individu, d’un organisme ou d’une institution à subir un choc, qu’il soit environnemental, climatique ou autres, à élaborer des stratégies et des moyens pour y faire face. C’est le quotidien de tout être vivant. Les changements climatiques, y ont ajouté une épreuve supplémentaire avec des responsables bien définis. Des décennies de discussions, malheureusement, n’ont pas poussé ces derniers à solder la facture, en guise de compensation et de solidarité pour les pays victimes des effets des changements climatiques. Voyage dans les couloirs de discussions à Bonn. Didier Hubert MADAFIME, Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, dresse le tableau en cours.
Ministre délégué à l’environnement à l’époque, Hakimi El Haité, dont le pays avait succédé, à la France dans le cadre de l’organisation de la COP22, avait organisé à Paris, pendant la COP21 une conférence de presse, autour des 100 milliards promis par les pays développés, lors de la COP15 à Copenhague, pour aider les pays pauvres à s’adapter aux effets des changements climatiques.
Autant de questions sans réponse ont été posées au cours de ce rendez-vous. Comment partager les 100 milliards, sachant que le continent africain, compte à lui seul 56 pays, et il y a aussi les autres, pays pauvres, qui ont un grand besoin de moyens pour leur adaptation aux effets du climat. Combien recevront chaque pays et qui seront les premiers à être satisfaits.
Le prix du carbone contre la main tendue
La meilleure option, selon Madame Hakimi, c’est d’acheter le carbone à son meilleur prix. Cela va générer énormément d’argent pour permettre à chaque pays d’élaborer des stratégies d’adaptation et les moyens pour les mettre en œuvre.
Malheureusement, le prix du carbone s’est effondré dans le temps et les pays africains victimes des changements climatiques ne savaient plus à quels saints se voués, les pays développés ayant choisi de ne pas sortir le chéquier.
Comme on le voit, la bataille entre pays riches et pauvres vulnérables, ne date pas d’aujourd’hui et bute très souvent sur les questions financières. Pour sortir de l’étau climatique, les pays vulnérables ont un grand besoin d’argent, pendant que les riches usent de subterfuges et affichent leurs mauvaises volontés.
Adaptation, une priorité pour les négociateurs africains
Le sujet, une fois encore, est sur la table des négociations à Bonn. A la question de l’envoyé spécial du PAMACC, celle de savoir, comment évoluent les négociations sur les questions d’adaptation ? C’est si complexe, reconnait Madeleine Sarr, Présidente des PMA, entendez, les pays les moins avancés.
« Des finances adéquates constituent notre priorité parce que les besoins d’adaptation sont importants pour nos communautés. Tout le monde est d’accord pour l’adaptation, mais, c’est la procédure pour y arriver qu’on cherche actuellement, » ajoute Madame Sarr.
« Il faut pour chaque pays, un Plan National d’Action pour l’Adaptation, et qu’il soit de la même formule que celle des PNA, les Plans Nationaux d’adaptation. Le financement pour sa mise en œuvre fait l’objet d’âpres discussions. Ensuite, il faut aller plus loin, c’est la raison d’être du GGA, the Global Goal on adaptation, » souligne la Présidente des PMA.
« Cela nous permet d’avoir une feuille de route claire, étapes par étapes, en fonction des problèmes de l’heure, à savoir l’augmentation des émissions, le coût de l’adaptation. Elle est certaine qu’à Bonn, tout ne sera pas gagner mais il faut aller jusqu’au bout. » Elle n’a pas le temps de finir, « il y a une autre réunion qui va commencer, » souligne Madame Sarr, d’un air déterminé.
C’est à ce rythme que se construit la route de la COP27 à Bonn. Mais il arrive dès fois, que le sens de l’adaptation échappe à certaine personne. Elle n’est, toutefois, pas compliquée à expliquer.
Ce que nous mangeons aujourd’hui, si on prend l’exemple de l’alimentation, peut ne pas exister demain. Il faut donc trouver autre chose pour le remplacer. Cela exige une certaine habilité, une certaine capacité à inventer, une créativité et une imagination, des vertus à développer pour minimiser l’influence des changements climatiques sur chacun de nos vies.
S’il y a un sujet, qui ait mobilisé autant d’attentions, depuis les premières heures des discussions sur les changements climatiques, c’est celui-là, l’adaptation au changement de climat. Que l’on soit, riche ou pauvre, la compréhension de la thématique, diffère, en temps normal, d’un individu à un autre. C’est pratiquement, la même chose, lorsqu’on ramène le concept dans un contexte de changement climatique. Elle n’est rien d’autre, que la capacité d’un individu, d’un organisme ou d’une institution à subir un choc, qu’il soit environnemental, climatique ou autres, à élaborer des stratégies et des moyens pour y faire face. C’est le quotidien de tout être vivant. Les changements climatiques, y ont ajouté une épreuve supplémentaire avec des responsables bien définis. Des décennies de discussions, malheureusement, n’ont pas poussé ces derniers à solder la facture, en guise de compensation et de solidarité pour les pays victimes des effets des changements climatiques. Voyage dans les couloirs de discussions à Bonn. Didier Hubert MADAFIME, Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, dresse le tableau en cours.
Ministre délégué à l’environnement à l’époque, Hakimi El Haité, dont le pays avait succédé, à la France dans le cadre de l’organisation de la COP22, avait organisé à Paris, pendant la COP21 une conférence de presse, autour des 100 milliards promis par les pays développés, lors de la COP15 à Copenhague, pour aider les pays pauvres à s’adapter aux effets des changements climatiques.
Autant de questions sans réponse ont été posées au cours de ce rendez-vous. Comment partager les 100 milliards, sachant que le continent africain, compte à lui seul 56 pays, et il y a aussi les autres, pays pauvres, qui ont un grand besoin de moyens pour leur adaptation aux effets du climat. Combien recevront chaque pays et qui seront les premiers à être satisfaits.
Le prix du carbone contre la main tendue
La meilleure option, selon Madame Hakimi, c’est d’acheter le carbone à son meilleur prix. Cela va générer énormément d’argent pour permettre à chaque pays d’élaborer des stratégies d’adaptation et les moyens pour les mettre en œuvre.
Malheureusement, le prix du carbone s’est effondré dans le temps et les pays africains victimes des changements climatiques ne savaient plus à quels saints se voués, les pays développés ayant choisi de ne pas sortir le chéquier.
Comme on le voit, la bataille entre pays riches et pauvres vulnérables, ne date pas d’aujourd’hui et bute très souvent sur les questions financières. Pour sortir de l’étau climatique, les pays vulnérables ont un grand besoin d’argent, pendant que les riches usent de subterfuges et affichent leurs mauvaises volontés.
Adaptation, une priorité pour les négociateurs africains
Le sujet, une fois encore, est sur la table des négociations à Bonn. A la question de l’envoyé spécial du PAMACC, celle de savoir, comment évoluent les négociations sur les questions d’adaptation ? C’est si complexe, reconnait Madeleine Sarr, Présidente des PMA, entendez, les pays les moins avancés.
« Des finances adéquates constituent notre priorité parce que les besoins d’adaptation sont importants pour nos communautés. Tout le monde est d’accord pour l’adaptation, mais, c’est la procédure pour y arriver qu’on cherche actuellement, » ajoute Madame Sarr.
« Il faut pour chaque pays, un Plan National d’Action pour l’Adaptation, et qu’il soit de la même formule que celle des PNA, les Plans Nationaux d’adaptation. Le financement pour sa mise en œuvre fait l’objet d’âpres discussions. Ensuite, il faut aller plus loin, c’est la raison d’être du GGA, the Global Goal on adaptation, » souligne la Présidente des PMA.
« Cela nous permet d’avoir une feuille de route claire, étapes par étapes, en fonction des problèmes de l’heure, à savoir l’augmentation des émissions, le coût de l’adaptation. Elle est certaine qu’à Bonn, tout ne sera pas gagner mais il faut aller jusqu’au bout. » Elle n’a pas le temps de finir, « il y a une autre réunion qui va commencer, » souligne Madame Sarr, d’un air déterminé.
C’est à ce rythme que se construit la route de la COP27 à Bonn. Mais il arrive dès fois, que le sens de l’adaptation échappe à certaine personne. Elle n’est, toutefois, pas compliquée à expliquer.
Ce que nous mangeons aujourd’hui, si on prend l’exemple de l’alimentation, peut ne pas exister demain. Il faut donc trouver autre chose pour le remplacer. Cela exige une certaine habilité, une certaine capacité à inventer, une créativité et une imagination, des vertus à développer pour minimiser l’influence des changements climatiques sur chacun de nos vies.
Les pays concernés, sont ceux dont la vulnérabilité aux changements climatiques ne font aucun doute, avec un certain trait caractéristique à savoir : être vulnérable aux effets du climat, enregistrés des pertes économiques et être confrontés régulièrement aux évènements hydrométéorologiques. Ce sont ces pays dont parle le rapport commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des finances. Ces pays auraient été riches si le changement climatique n’existe pas. Le rapport présenté le 8 juin 2022 à Bonn, plaide pour la mise en œuvre de la facilité financière en vue de prouver une certaine solidarité envers les victimes des effets du climat. Le nom de nombreux pays de la sous-région-ouest africaine dont le Bénin figure dans ce rapport.
Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, Didier Hubert MADAFIME
En termes de perte, le rapport estime que les économies de ces pays vulnérables ont perdu environ 525 milliards de dollars américains, au cours des deux décennies, en raison des modèles de températures et de précipitations liés au changement climatique.
Commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum, le rapport établit que le changement climatique a éliminé un cinquième de la richesse des pays, indique le V20, se basant sur des preuves primaires.
Ces pays auraient été 20 % plus riches, aujourd'hui, sans le changement climatique et ce sont des pertes pour leurs économies pauvres et vulnérables. "Les pertes économiques réduisent la croissance du PIB de 1% en moyenne chaque année, alors qu’en 2019 elles étaient en moyenne de 3,67% dans les économies vulnérables", indique le rapport.
Un revers de deux décennies, notamment, de 2000 à 2019. Le rapport estime que les pertes économiques dues aux événements hydrométéorologiques extrêmes sont plus élevées au cours des deux décennies précédentes, et les économies les plus vulnérables du monde ne s'adaptent pas assez rapidement pour faire face au changement climatique, tel qu'il se présente actuellement.
Le rapport a été présenté, le mercredi 8 juin 2022, lors d'un événement dont le Ghana a assumé la direction du V20, au cours des discussions sur le climat, en cours à Bonn en Allemagne. Ce rapport, selon Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, ministre des Finances du Ghana, "devrait sonner l'alarme pour l'économie mondiale, puisque les V20 sont des moteurs à croissance rapide dans l’économique mondiale, alors que la crise climatique a le potentiel de réduire tous ces efforts, si le monde n'agit pas."
Le financement climat, un marché de dupe
"L'échec des 100 milliards de dollars de financement international pour le climat, en particulier, l'incapacité d'assurer un équilibre 50/50 pour l'adaptation, nous a laissés très exposés", a déclaré Ofoi-Atta. Représenté par le professeur Seth Ofaso, Ofori-Atta a appelé à "un mécanisme de financement international pour les pertes et dommages liés au changement climatique comme une question de justice".
Le V20 et le Climate Vulnerable Forum, a-t-il dit, appellent la COP27 à mettre en place cette facilité de financement en solidarité avec les victimes, les moins responsables et les moins équipées pour résister aux chocs physiques, de plus en plus extrêmes, provoqués par le changement climatique.
Le professeur Osafo a déclaré au PAMACC, entendez, Pan African Médias Alliance for climate Change, qu'il est intenable que les nations riches et responsables du monde continuent de refuser aux nations pauvres, vulnérables et les moins responsables, un soutien pour les coûts écrasants, qu'elles supportent en raison de l'inaction face à la crise climatique.
"Il incombe donc, à la COP27, d'agir de manière décisive sur l’absence de financement dans le domaine des pertes et dommages dans un texte décisif, clair comme un appel à ceux, qui alimentent la crise climatique, s’ils ne doivent pas, assumer la responsabilité de ce qu’ils ont provoqué, a ajouté Osafo ."
Les discussions de Bonn sur le climat ont commencé lundi sur une note fébrile, avec des appels généralisés à considérer le mécanisme de facilité de financement pour les pertes et dommages, comme un point important à inscrire sur l’agenda des discussions sur le climat de Charm el-Cheikh, prévus pour novembre 2022 en Égypte.
L'appel est devenu nécessaire, selon les analystes, suite à l'échec des discussions concernant la facilité de financement des pays pauvres et l'opposition voilée des pays riches, menée par les États-Unis et certains pays européens lors des pourparlers sur le climat, l'année dernière, à Glasgow.
Des pays du G77, au Groupe africain des négociateurs (AGN), en passant par les pays, les moins avancés (PMA) aux groupes de défense de l'environnement, la vague de soutien à la facilité de financement a été massive, et peut être un test décisif pour les pourparlers.
Les groupes écologistes, se méfient, cependant, d'un résultat équitable conduisant à des ateliers de discussion vides à Bonn, alors que des signes inquiétants de changement de but apparaissent à l'horizon, malgré les assurances d'un "processus ouvert et transparent pour tous et d'un grand appétit pour progresser", a souligné, Tosi Mpanu Mpanu, le président des pourparlers sur le climat de Bonn.
Charles Mwangi de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) a exhorté les négociateurs à Bonn à être conscients des impacts différenciés des pertes et des dommages sur les hommes, les femmes, les jeunes et les personnes handicapées et à agir n fonction des preuves établies.
Agir vite et maintenant, l’humanité à plus de chance de se sauver
" L'urgence est là, le temps est compté, nous appelons les parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a examiné, le rôle et la capacité des organisations de la société civile dans la réponse aux pertes et dommages et les mécanismes accélérés pour faciliter l'accès aux financements climatiques pour les OSC », a déclaré Mwangi à PAMACC.
Maintenir 1,5°C en vie, le rapport V20 est également préoccupé par la nécessité de prendre des mesures d'atténuation plus strictes pour maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 1,5 °C.
Étant donné que le réchauffement devrait progresser à plus de 1,5 °C, au cours de la prochaine décennie, quelles que soient les mesures d'atténuation supplémentaires, on pense que les pertes économiques continueront d'augmenter, sauf si l'adaptation connait un rythme phénoménal, à la fois pour prévenir les pertes et les dommages aux niveaux actuels, afin de compenser les pertes économiques et les dommages qui seront générés à mesure que les températures continueront d'augmenter.
Presque toutes les économies du V20 se sont déjà réchauffées pour signifier des températures qui sont bien au-delà de ce qui est normal pour générer de la croissance économique, et par conséquent des pertes économiques.
Un réchauffement supplémentaire ne fera qu'éloigner les économies du V20 de leur objectif de croissance, augmentant considérablement les risques de pertes dans l’avenir.
Le groupe V20 des ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum est une initiative de coopération dédiée aux économies systémiquement vulnérables au changement climatique. Le V20 travaille par le dialogue et l'action pour lutter contre le changement climatique mondial.
Environ 25 pays d'Afrique et du Moyen-Orient sont membres du V20. Il s'agit notamment du Bénin, du Ghana, du Rwanda, du Kenya, de la RD Congo et du Malawi. Les autres sont Eswatini, la Palestine, la Tunisie et le Yémen tandis que 19 pays d'Asie-Pacifique tels que le Sri Lanka, le Bangladesh et les nations insulaires aux côtés de 11 pays d'Amérique latine et des Caraïbes d'Haïti et du Honduras constituent le reste.
Les pays concernés, sont ceux dont la vulnérabilité aux changements climatiques ne font aucun doute, avec un certain trait caractéristique à savoir : être vulnérable aux effets du climat, enregistrés des pertes économiques et être confrontés régulièrement aux évènements hydrométéorologiques. Ce sont ces pays dont parle le rapport commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des finances. Ces pays auraient été riches si le changement climatique n’existe pas. Le rapport présenté le 8 juin 2022 à Bonn, plaide pour la mise en œuvre de la facilité financière en vue de prouver une certaine solidarité envers les victimes des effets du climat. Le nom de nombreux pays de la sous-région-ouest africaine dont le Bénin figure dans ce rapport.
Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, Didier Hubert MADAFIME
En termes de perte, le rapport estime que les économies de ces pays vulnérables ont perdu environ 525 milliards de dollars américains, au cours des deux décennies, en raison des modèles de températures et de précipitations liés au changement climatique.
Commandé par le Vulnerable Twenty (V20), un groupe de ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum, le rapport établit que le changement climatique a éliminé un cinquième de la richesse des pays, indique le V20, se basant sur des preuves primaires.
Ces pays auraient été 20 % plus riches, aujourd'hui, sans le changement climatique et ce sont des pertes pour leurs économies pauvres et vulnérables. "Les pertes économiques réduisent la croissance du PIB de 1% en moyenne chaque année, alors qu’en 2019 elles étaient en moyenne de 3,67% dans les économies vulnérables", indique le rapport.
Un revers de deux décennies, notamment, de 2000 à 2019. Le rapport estime que les pertes économiques dues aux événements hydrométéorologiques extrêmes sont plus élevées au cours des deux décennies précédentes, et les économies les plus vulnérables du monde ne s'adaptent pas assez rapidement pour faire face au changement climatique, tel qu'il se présente actuellement.
Le rapport a été présenté, le mercredi 8 juin 2022, lors d'un événement dont le Ghana a assumé la direction du V20, au cours des discussions sur le climat, en cours à Bonn en Allemagne. Ce rapport, selon Kenneth Nana Yaw Ofori-Atta, ministre des Finances du Ghana, "devrait sonner l'alarme pour l'économie mondiale, puisque les V20 sont des moteurs à croissance rapide dans l’économique mondiale, alors que la crise climatique a le potentiel de réduire tous ces efforts, si le monde n'agit pas."
Le financement climat, un marché de dupe
"L'échec des 100 milliards de dollars de financement international pour le climat, en particulier, l'incapacité d'assurer un équilibre 50/50 pour l'adaptation, nous a laissés très exposés", a déclaré Ofoi-Atta. Représenté par le professeur Seth Ofaso, Ofori-Atta a appelé à "un mécanisme de financement international pour les pertes et dommages liés au changement climatique comme une question de justice".
Le V20 et le Climate Vulnerable Forum, a-t-il dit, appellent la COP27 à mettre en place cette facilité de financement en solidarité avec les victimes, les moins responsables et les moins équipées pour résister aux chocs physiques, de plus en plus extrêmes, provoqués par le changement climatique.
Le professeur Osafo a déclaré au PAMACC, entendez, Pan African Médias Alliance for climate Change, qu'il est intenable que les nations riches et responsables du monde continuent de refuser aux nations pauvres, vulnérables et les moins responsables, un soutien pour les coûts écrasants, qu'elles supportent en raison de l'inaction face à la crise climatique.
"Il incombe donc, à la COP27, d'agir de manière décisive sur l’absence de financement dans le domaine des pertes et dommages dans un texte décisif, clair comme un appel à ceux, qui alimentent la crise climatique, s’ils ne doivent pas, assumer la responsabilité de ce qu’ils ont provoqué, a ajouté Osafo ."
Les discussions de Bonn sur le climat ont commencé lundi sur une note fébrile, avec des appels généralisés à considérer le mécanisme de facilité de financement pour les pertes et dommages, comme un point important à inscrire sur l’agenda des discussions sur le climat de Charm el-Cheikh, prévus pour novembre 2022 en Égypte.
L'appel est devenu nécessaire, selon les analystes, suite à l'échec des discussions concernant la facilité de financement des pays pauvres et l'opposition voilée des pays riches, menée par les États-Unis et certains pays européens lors des pourparlers sur le climat, l'année dernière, à Glasgow.
Des pays du G77, au Groupe africain des négociateurs (AGN), en passant par les pays, les moins avancés (PMA) aux groupes de défense de l'environnement, la vague de soutien à la facilité de financement a été massive, et peut être un test décisif pour les pourparlers.
Les groupes écologistes, se méfient, cependant, d'un résultat équitable conduisant à des ateliers de discussion vides à Bonn, alors que des signes inquiétants de changement de but apparaissent à l'horizon, malgré les assurances d'un "processus ouvert et transparent pour tous et d'un grand appétit pour progresser", a souligné, Tosi Mpanu Mpanu, le président des pourparlers sur le climat de Bonn.
Charles Mwangi de l'Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) a exhorté les négociateurs à Bonn à être conscients des impacts différenciés des pertes et des dommages sur les hommes, les femmes, les jeunes et les personnes handicapées et à agir n fonction des preuves établies.
Agir vite et maintenant, l’humanité à plus de chance de se sauver
" L'urgence est là, le temps est compté, nous appelons les parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a examiné, le rôle et la capacité des organisations de la société civile dans la réponse aux pertes et dommages et les mécanismes accélérés pour faciliter l'accès aux financements climatiques pour les OSC », a déclaré Mwangi à PAMACC.
Maintenir 1,5°C en vie, le rapport V20 est également préoccupé par la nécessité de prendre des mesures d'atténuation plus strictes pour maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 1,5 °C.
Étant donné que le réchauffement devrait progresser à plus de 1,5 °C, au cours de la prochaine décennie, quelles que soient les mesures d'atténuation supplémentaires, on pense que les pertes économiques continueront d'augmenter, sauf si l'adaptation connait un rythme phénoménal, à la fois pour prévenir les pertes et les dommages aux niveaux actuels, afin de compenser les pertes économiques et les dommages qui seront générés à mesure que les températures continueront d'augmenter.
Presque toutes les économies du V20 se sont déjà réchauffées pour signifier des températures qui sont bien au-delà de ce qui est normal pour générer de la croissance économique, et par conséquent des pertes économiques.
Un réchauffement supplémentaire ne fera qu'éloigner les économies du V20 de leur objectif de croissance, augmentant considérablement les risques de pertes dans l’avenir.
Le groupe V20 des ministres des Finances du Climate Vulnerable Forum est une initiative de coopération dédiée aux économies systémiquement vulnérables au changement climatique. Le V20 travaille par le dialogue et l'action pour lutter contre le changement climatique mondial.
Environ 25 pays d'Afrique et du Moyen-Orient sont membres du V20. Il s'agit notamment du Bénin, du Ghana, du Rwanda, du Kenya, de la RD Congo et du Malawi. Les autres sont Eswatini, la Palestine, la Tunisie et le Yémen tandis que 19 pays d'Asie-Pacifique tels que le Sri Lanka, le Bangladesh et les nations insulaires aux côtés de 11 pays d'Amérique latine et des Caraïbes d'Haïti et du Honduras constituent le reste.