L’adaptation : des efforts encore à faire par les pays riches
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11 حزيران/يونيو 2022 Author :   Didier Hubert Madafime

 

S’il y a un sujet, qui ait mobilisé autant d’attentions, depuis les premières heures des discussions sur les changements climatiques, c’est celui-là, l’adaptation au changement de climat. Que l’on soit, riche ou pauvre, la compréhension de la thématique, diffère, en temps normal, d’un individu à un autre. C’est pratiquement, la même chose, lorsqu’on ramène le concept dans un contexte de changement climatique. Elle n’est rien d’autre, que la capacité d’un individu, d’un organisme ou d’une institution à subir un choc, qu’il soit environnemental, climatique ou autres, à élaborer des stratégies et des moyens pour y faire face. C’est le quotidien de tout être vivant. Les changements climatiques, y ont ajouté une épreuve supplémentaire avec des responsables bien définis. Des décennies de discussions, malheureusement, n’ont pas poussé ces derniers à solder la facture, en guise de compensation et de solidarité pour les pays victimes des effets des changements climatiques. Voyage dans les couloirs de discussions à Bonn. Didier Hubert MADAFIME, Envoyé spécial du PAMACC à Bonn, dresse le tableau en cours.

 

Ministre délégué à l’environnement à l’époque, Hakimi El Haité, dont le pays avait succédé, à la France dans le cadre de  l’organisation de la COP22, avait organisé à Paris, pendant la COP21 une conférence de presse, autour des 100 milliards promis par les pays développés, lors de la COP15 à Copenhague, pour aider les pays pauvres à s’adapter aux effets des changements climatiques.

Autant de questions sans réponse ont été posées au cours de ce rendez-vous. Comment partager les 100 milliards, sachant que le continent africain, compte à lui seul 56 pays, et il y a aussi les autres,  pays pauvres, qui ont un grand besoin de moyens pour leur adaptation aux effets du climat. Combien recevront chaque pays et qui seront les premiers à être satisfaits.

Le prix du carbone contre la main tendue

La meilleure option, selon Madame Hakimi, c’est d’acheter le carbone à son meilleur prix. Cela va générer énormément d’argent pour permettre à chaque pays d’élaborer des stratégies d’adaptation et les moyens pour les mettre en œuvre.

Malheureusement, le prix du carbone s’est effondré dans le temps et les pays africains victimes des changements climatiques ne savaient plus à quels saints se voués, les pays développés ayant choisi de ne pas sortir le chéquier.

Comme on le voit, la bataille entre pays riches et pauvres vulnérables, ne date pas d’aujourd’hui et bute très souvent sur les questions financières. Pour sortir de l’étau climatique, les pays vulnérables ont un grand besoin d’argent, pendant que les riches usent de subterfuges et affichent leurs mauvaises volontés.

Adaptation, une priorité pour les négociateurs africains

Le sujet, une fois encore, est sur la table des négociations à Bonn. A la question de l’envoyé spécial du PAMACC, celle de savoir, comment évoluent les négociations sur les questions d’adaptation ? C’est si complexe, reconnait Madeleine Sarr, Présidente des PMA, entendez, les pays les moins avancés.

« Des finances adéquates constituent notre priorité parce que les besoins d’adaptation sont importants pour nos communautés. Tout le monde est d’accord pour l’adaptation, mais, c’est la procédure pour y arriver qu’on cherche actuellement, » ajoute Madame Sarr.

« Il faut pour chaque pays, un Plan National d’Action pour l’Adaptation, et qu’il soit de la même formule que celle des PNA, les Plans Nationaux d’adaptation. Le financement pour sa mise en œuvre fait l’objet d’âpres discussions. Ensuite, il faut aller plus loin, c’est la raison d’être du GGA, the Global Goal on adaptation, » souligne la Présidente des PMA.

« Cela nous permet d’avoir une feuille de route claire, étapes par étapes, en fonction des problèmes de l’heure, à savoir l’augmentation des émissions, le coût de l’adaptation. Elle est certaine qu’à Bonn, tout ne sera pas gagner mais il faut aller jusqu’au bout. » Elle n’a pas le temps de finir, « il y a une autre réunion qui va commencer, » souligne Madame Sarr, d’un air déterminé.

C’est à ce rythme que se construit la route de la COP27 à Bonn. Mais il arrive dès fois, que le sens de l’adaptation échappe à certaine personne. Elle n’est, toutefois, pas compliquée à expliquer.

Ce que nous mangeons aujourd’hui, si on prend l’exemple de l’alimentation, peut ne pas exister demain. Il faut donc trouver autre chose pour le remplacer. Cela exige une certaine habilité, une certaine capacité à inventer, une créativité et une imagination, des vertus à développer pour minimiser l’influence des changements climatiques sur chacun de nos vies.   

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