Glasgow a déçu, à cause de son résultat, largement en dessous des attentes des africains, mais aussi, une impression que l’urgence climatique n’a pas la même portée chez tout le monde, notamment chez les pollueurs, et pour dénoncer ces errements climatiques, le PACJA, l’Alliance Panafricaine pour la Justice climatique a sonné la mobilisation à l’approche de la COP27. D’ailleurs, cette conférence se tient en Egypte sur la terre africaine. Il n’est pas indiqué de laisser passer une telle opportunité. C’est la raison d’être de la rencontre à Libreville au Gabon, il y a quelques semaines de la société civile africaine. Elle a débouché sur une position commune. En un mot, la société civile africaine exige une ambition climatique plus forte et adaptée à l’Afrique à la COP27 – Didier Hubert MADAFIME, PAMACC  

 

Tout le monde était, pratiquement présent à Libreville, à savoir, plus de 100 acteurs de la société civile, représentant des mouvements de jeunesse, des défenseurs des droits des femmes, des universitaires, des acteurs religieux et des journalistes de toute l'Afrique et d'autres régions pour assister à ce qu’on peut dénommer un « pré-Africa Climate Week ».

Cette réunion faisait partie d'une série d'engagements, de consultations et de renforcement des capacités stratégiques régionaux post-COP26 et pré-COP27 qui ont commencé au Caire, en Égypte, en décembre 2021 et se sont poursuivis à Addis-Abeba, en Éthiopie, en marge de la 35e réunion de l'Union africaine, les 4 et 5 février 2022.

L'objectif de ces engagements est de mobiliser les parties prenantes africaines et d'œuvrer à un succès éclatant de la COP des peuples africains à Charm el-Cheikh, en Égypte, prévue pour cette année. Il s’agit de faire en sorte que les messages destinés aux dirigeants politiques et aux autres principales parties prenantes captent l'esprit et l'imagination de tous les acteurs dans la mesure du possible.

Dans ce cadre un forum consultatif inter-réseaux a été organisé en marge du 8e Forum régional africain sur le développement durable (FRADD) du 1er au 5 mars 2022 pour peaufiner la stratégie et construire un consensus plus large sur les recommandations faites au Caire et à Addis-Abeba. C’est ce qui a été également fait à Lilongwe au Malawi sur les pertes et dommages et le financement climatique.

Il y a eu d’autres réunions, toujours à l’initiative de l’Alliance Panafricaine pour la Justice, (PACJA), notamment, celle en marge de la rencontre des chefs d'État et de gouvernement du Commonwealth (CHOGM) pour raffermir la position africaine et construire un consensus plus large. Pour la société civile africaine, l’enjeu de la réunion de Charm El-Cheikh se résume ainsi "Pas de COP27 sans un engagement ferme sur les pertes et dommages".

Un constat alarmant

Plus de doute, la crise climatique figure aujourd'hui parmi les principaux facteurs de pauvreté et de souffrance en Afrique (cyclones en Afrique australe, sécheresses dans la Corne de l'Afrique, pluies irrégulières dans le continent, et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes, ont laissé des millions de personnes sans nourriture, sans abri, sans une alimentation adéquate et une source faible de moyens de subsistance), et comme l’ont soutenu les défenseurs africains, depuis des décennies, l'adaptation, et de plus en plus, les pertes et les dommages sont les principales priorités d'action pour le continent ; qui n'est possible qu'avec un financement climatique et autres moyens de mise en œuvre qui répondent aux besoins uniques de l’Afrique et à ses conditions.

En plus, une lutte contre le changement climatique, selon la société civile africaine, exige des États à fortes productions d’émissions de gaz à effet de serre de supporter le fardeau et les responsabilités liées à l'atténuation, à l'adaptation et aux réparations proportionnel à leurs émissions historiques et actuelles. Il fut donc faire jouer le principe des « responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives ».

Cela exige également, que ceux qui ont plus de ressources font plus pour lutter contre le changement climatique. Il convient aussi que les négociations doivent opérationnaliser ce principe. Avec à peine quatre pour cent des émissions mondiales, l'Afrique a le taux le plus bas des émissions actuelles par rapport à toutes les autres régions, et de ce fait, la plupart des pays africains ont un taux de production de gaz à effet de serre de niveau zéro.

Par conséquent, les actions d'atténuation les plus ambitieuses des pays africains sont très peu susceptibles de contribuer de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en tenant compte des niveaux indiqués par la science et la justice climatique.

Si tout le monde est touché par la crise climatique, les jeunes le sont plus, parce que leurs perspectives de subsistance décentes sont érodées par le déclin du potentiel des ressources naturelles à mesure que les terres agricoles deviennent arides, les rivières et les lacs qui fournissent de l'eau s'assèchent, la sécheresse qui décime le bétail et les inondations érodant l'espoir restant de la résilience.

Ajoutons, que le changement climatique a un impact direct sur la nature et les ressources naturelles, impactant les secteurs qui sont d'une pertinence absolue dans la création d'opportunités de travail décent, de revenus et de moyens de subsistance pour les jeunes, ce qui rend difficile l'adoption de politiques internationales sensibles aux jeunes.

Stratégies

Alarmé par les derniers rapports du GIEC qui révèlent que le monde est sur la pente d’un réchauffement dépassant le 1,5℃ au cours de la prochaine décennie, la société civile africaine note en plus, « un leadership climatique médiocre » L'Afrique dans ces conditions va continuer de subir les impacts insupportables du changement climatique.

Cependant, la COP26 a été une occasion ratée d'encourager une action ambitieuse, d'améliorer la participation inclusive des représentants des populations les plus touchées, la transparence et assurer la protection de centaines de millions de personnes en première ligne de la crise climatique en Afrique et autres pays en développement ; il est évident, que les efforts pour assurer une planète saine et des communautés résilientes ont été déraillées par les intérêts étroits des pays développés, notamment ceux qui doivent faire plus pour faire face à la crise climatique en raison de leur passée et actuelle des émissions de gaz à effet de serre; et il était tout aussi évident que la COP26 a accueilli et réconforté les grands pollueurs.

La même lenteur des négociations et blocage des éléments pertinents pour les moyens de mise en œuvre urgents pour les actions climatiques en Afrique.

Extrêmement troublé par les inégalités mondiales et le double langage des pays riches intensifiant les efforts d'exploration des sources d'énergie impures revenant sur leur engagement à réduire les émissions alors que l'Afrique, selon la société civile africaine « est poussée, à ses dépens, à réduire ses maigres émissions.

Charm-El-Cheikh présente donc une opportunité unique après Glasgow pour l'Afrique. Il s’agit de traiter de toute urgence les impacts négatifs massifs et pour la plupart ignorés des changements climatiques sur le peuple africain et proposer également des solutions climatiques intégrées en s’appuyant sur leurs connaissances traditionnelles, indigènes et locales. Les divisions Nord-Sud et le blocage des progrès de l'action climatique, en particulier, l'urgence renforcement et mise en œuvre des CDN.

Profondément préoccupé par la tournure des événements à Bonn où les pertes et dommages, tout comme l'objectif mondial sur l'adaptation, a été réduite à une rhétorique vide avec le manque de progrès et consensus sur les arrangements financiers en cas de perte et de dommage, la société civile africaine est encore plus alarmé par la tentative des pays développés qui vise à bloquer tout type de négociations sur les pertes de financement et dommages à l'ordre du jour de la COP 27.

En conséquence, les gouvernements africains et le Groupe africain de négociateurs, selon la société civile africaine doivent montrer le leadership, en s'appuyer sur le soutien et l'engagement de toutes les parties prenantes, et saisir le moment pour s'assurer que la COP27 incarne les aspirations des Africains, sur la base des recherches, des données et des preuves disponibles les effets néfastes de changement climatique à la vie et aux moyens de subsistance en Afrique.

Qu'une COP27 à l'écoute des Africains, réalités et priorités (COP des Peuples Africains), constituera le minimum suivant : Accès, participation et inclusion

La COP26 s'est délégitimée, selon la société civile africaine parce que le gouvernement britannique a maintenu la société civile éloignée des puissants négociateurs. Dans l'esprit de « ne laisser personne de côté », le secrétariat de la CCNUCC et tous les organes constituants chargés de faciliter les négociations devraient veiller à ce que toutes les parties prenantes, y compris les communautés en première ligne de la crise climatique, soient légitimement représentées dans le processus.

Cela nécessite un environnement propice à tous niveaux et formes de participation, y compris les voix critiques, en particulier celles des femmes et des filles, des jeunes, de la société civile, les petits producteurs, les habitants des petits États insulaires, les habitants les personnes handicapées et les peuples autochtones sont entendus.

« Les plus opprimés d'entre nous doivent participer efficacement aux processus de dialogue et de prise de décision, annonce la société civile africaine ». Dans cette optique, des moyens innovants devraient être explorés pour améliorer la participation des femmes et des jeunes, y compris l'allocation des quotas aux communautés marginales dans les délégations nationales. La CCNUCC devrait investir dans des programmes supplémentaires pour permettre cette participation, en particulier de l'Afrique.

Les responsables de la sécurité du gouvernement hôte de la COP27 doivent faire des efforts supplémentaires pour s'assurer que ces civils, les militants de la société qui souhaitent s'exprimer, à travers les marches, les protestations et les lignes de piquetage, peut le faire sans inquiétude. Il faut veiller à ce qu'aucune oppression étatique des dissidents politiques ou des défenseurs des droits de l'homme face obstacle à l’expression de la société civile.

Tous les efforts possibles doivent être déployés par la présidence de la COP27 et les autres agences pour la participation effective de toutes les parties à la COP27, en particulier celles d'Afrique. Cet effort doit inclure le déploiement des vaccins, l’organisation de la quarantaine si nécessaire et la capacité de traitement des visas.

Pour souligner l'importance et la pertinence de cette COP pour les peuples africains, un espace physique devrait être dédié aux activités menées par la communauté africaine, et il devrait y avoir une journée consacrée comme journée du peuple africain (qui est différente de la Journée de l'Afrique).

Exiger que les communautés en première ligne de la crise climatique (jeunes, femmes, peuples autochtones, les pasteurs, les pêcheurs participent à la conception, la mise en œuvre, le suivi, l'évaluation des rapports sur les interventions en matière d'action climatique à tous les niveaux. Leur représentation devrait être une priorité dans les instances décisionnelles de nos États membres, y compris dans toutes les instances régionales.

Comme demande minimale, tous les gouvernements, selon la société civile africaine, ajustent leurs CDN pour prévoir la création de l'emploi et les opportunités d'emplois verts décents pour les jeunes et les femmes en première ligne de la crise climatique, y compris les emplois dans l'économie circulaire. Cela doit faire partie intégrante de la Contributions déterminées au niveau national ainsi que dans les programmes financés dans le cadre d'un financement.

 Les Mécanismes de renforcement de la transparence et de la responsabilité en matière de réponse climatique, y compris le financement à tous les niveaux doit être une priorité essentielle et bien soutenu par le leadership des jeunes et communautés en première ligne de la crise climatique.

Adaptation

L’adaptation, selon la société civile africaine est une priorité. La CCNUCC et la présidence de la COP doivent placer l'adaptation en tête de l'ordre du jour de la COP27. Cela implique, entre autres, que le programme de travail de Glasgow-Charm-El-Cheikh sur Global Goal sur l'adaptation (GGA) doit être opérationnalisé pour élaborer le GGA d'ici la COP28. La COP27 doit également proposer un plan ambitieux sur la manière de répondre aux besoins actuels et futurs du financement de l'adaptation en Afrique d'ici 2025 et au-delà.

À cet égard, la COP27 devrait convenir d'un programme dédié et ambitieux objectif mondial de financement de l'adaptation.

La société civile africaine exige, dans ce cadre, un financement supplémentaire de l'adaptation - reconnaissant que le financement global disponible pour le climat est limitée, inadéquate et plus orientée vers l'atténuation, à travers les discussions sur l’objectif mondial sur l'adaptation, le rapport du GIEC récemment publié (AR6) vise à augmenter le financement de l'adaptation avec des allocations financières absolues et claires.

Elle exige aussi un financement supplémentaire pour les pertes et dommages qui ne doit pas compromettre le financement de l'adaptation. L’investissement du secteur privé dans l'adaptation et les pertes et dommages et conformément à la convention, doit poursuivre l'implication et l'investissement du secteur privé dans l'action climatique en mettant en place des indicateurs d'adaptation clairs.

De ce fait, la société civile africaine exige que les jeunes soient récompensés pour leurs efforts dans la gestion de l'environnement et au lieu de les considérer comme des volontaires.

Finance

 Le Pacte climatique de Glasgow et en collaboration avec le groupe de négociateurs africains doivent, selon la société civile africaine, poursuivre des définitions de financement climatique favorables au continent pour sa présentation à la COP 27 afin d'améliorer un financement supplémentaire pour l'adaptation et les pertes et dommages, avec un objectif quantifiable d'ici 2024.

Pour y parvenir, il suffit de réévaluer le coût social du carbone et de l'évaluer comme un « pollueur-payeur ». Une sorte de responsabilité, comme c’est la norme dans la législation environnementale de nombreux gouvernements.

La COP27 doit passer de la rhétorique à l'action et s'assurer que l'objectif de 50:50, à savoir, la répartition entre le financement de l'atténuation et de l'adaptation est non seulement atteinte mais dépassée en faveur de adaptation.

De plus, le financement climatique pour l'adaptation doit être fourni aux pays africains par le biais de subventions et doit être nouvelle et complémentaire à l'aide publique au développement (APD), basée selon leurs besoins et circonstances particulières. Des modalités financières supplémentaires et importantes qui donnent un soutien à ceux qui sont directement touchés par le changement climatique ; communautés touchées et organisations qui les soutiennent.

La COP 27 doit proposer un plan ambitieux pour atteindre les 100 milliards de dollars par an en subventions engagement de financement équivalent des pays développés (US 1T) d'ici la nouvelle échéance de 2025. La société civile africaine lance un appel au doublement du financement climatique en Afrique avec des chiffres clairement énoncés et des mécanismes de financement clairs.

Le montant des financements climatiques atteignant les communautés locales doit être augmenté de toute urgence, et les obstacles à l'accès au financement climatique doit être supprimés. Plus d'investissements sont nécessaires dans l'action climatique locale, et les principes d'une adaptation pilotée localement devraient être formellement approuvés par toutes les Parties au CCNUCC, y compris GCF.

 S'il est important de comprendre l'assurance climatique, la société civile africaine s’oppose au déploiement et l’utilisation de l'assurance climatique ainsi que de tout autre mécanisme fondé sur le marché comme outils de financement des pertes et dommages. Les gouvernements locaux et les villes d'Afrique doivent appeler les Parties du Nord de la CCNUCC à fournir un financement climatique basé sur les besoins et aligné sur l'Accord de Paris pour le renforcement de la résilience et la transition vers la voie de développement à faible émission de carbone dans les villes africaines.

Les gouvernements locaux en Afrique doivent faire pression pour les résolutions de la COP27 pour aborder les questions relatives à l'intensification des financements climatiques prévisibles et accessibles, actualisation sur le renforcement des capacités et le transfert de compétences pour la résilience au niveau de la ville et de faibles émissions conformément à l'article 9 de l'accord de Paris.

Transfert de technologie

Dans ce cadre la société civile africaine  demande  instamment un transfert rapide de technologie et la facilitation de l'accès aux technologies pour l'Afrique.

Elle exhorte les gouvernements à intensifier leurs efforts pour s'assurer que les organisations de jeunesse et les entreprises ont un accès adéquat et sur mesure aux technologies qui favoriseront l'innovation, l'échange d'informations et de connaissances afin de jouer un rôle dans la réduction des dommages à l’environnement et s'adapter aux impacts du changement climatique.

Pertes et dommages

Ils sont considérés comme  un impératif de  justice climatique et une responsabilité mondiale partagée pour les pertes et dommages et doit être exprimé proportionnellement par le biais d'un fonds pour les pertes et dommages qui canalise le soutien financier vers ceux qui en ont le plus besoin en Afrique. En tant que tel, la société civile africaine exige au minimum, pour les pertes et dommages un financement inscrit à l'ordre du jour prioritaire de la COP 27 avec des délais clairs pour résoudre le problème, qui ravage déjà les moyens de subsistance des Africains.

Elle exige en plus la création d'un mécanisme de financement clair pour les pertes et dommages conformément à l'article 8 de l'accord de Paris. Un résultat à Charm el-Cheikh devrait être l'élévation des pertes et dommages en tant que pilier autonome dans la négociation de la CCNUCC, incorporant tous les éléments mentionnés ci-dessus. L'installation spéciale pour perte et dommage doit être totalement dissociée de l'assurance. La CCNUCC doit avancer d'essayer de comprendre la complexité de la perte et des dommages climatiques.

 D’où ces différents appels, d’abord aux parties pour qu’elles considèrent le rôle et la capacité des organisations de la société civile dans les pertes et réponse aux dommages et mécanismes accélérés pour faciliter l'accès des OSC au financement climatique,

Ensuite, un grand engagement des parties à suivre la direction déjà fixée par le Scottish gouvernement à la COP26 pour financer les pertes et dommages et pour soutenir les programmes qui prennent en compte des impacts différenciés des pertes et dommages sur les hommes, les femmes, les jeunes et les personnes handicapées et agir en fonction des preuves établies.

« Nous exigeons l'opérationnalisation urgente du Réseau de Santiago sur les pertes et dommages (SNLD), compte tenu de l'ampleur des pertes et dommages en Afrique au plus tard à la COP27 », souligne la société civile africaine.

Atténuation

L'accès aux énergies renouvelables pour tous doit être une priorité essentielle d'atténuation pour l'Afrique, accompagnée d'une transition énergétique juste soutenue par une technologie et un financement abordables, fait observer la société civile africaine. Pour atténuer la destruction de l'environnement associée au CO2, la société civile africaine ne souhaite pas que la porte soit ouverte à l'utilisation du nucléaire ou du gaz fossile dans la production d'énergie.

Les dirigeants africains doivent continuer à exiger de leurs homologues du Nord un engagement à entreprendre d'importantes réductions d'émissions à la mesure de l'objectif de l'Accord de Paris de limiter réchauffement climatique à 1,5 degrés et en proportion des émissions historiques et actuelles.

L'objectif d'atténuation tel qu'envisagé dans l'Accord de Paris devrait permettre aux pays africains d'être payés pour l'occasion perdue de ne pas suivre le développement habituel des affaires dans les décennies à venir et ne pas exploiter les sources d'énergie fossiles et accroître l'accès aux sources d'énergie durables comme leur contribution à l'objectif de température de 1,5 degré.

La transition énergétique et les programmes connexes tels que conçus et financés doivent progresser pour les systèmes énergétiques tout en plaçant au centre la propriété et le contrôle des communautés locales sur ces projets.

La société civile africaine exige donc un langage plus fort sur l'élimination progressive des combustibles fossiles par opposition à la réduction progressive des combustibles fossiles. Le langage fort exigé doit être démontré par des mesures progressives et développé afin de ne pas laisser les pays retombés dans l'énergie sale.

Faire progresser les récits climatiques africains

Il s’agit de faire progresser les récits climatiques africains. Toutes les parties doivent travailler avec les médias africains pour faire avancer les priorités de l'Afrique aux niveau local, national, et les espaces publics mondiaux. Cela implique de renforcer les capacités des journalistes, de soutenir les médias avec des ressources financières et techniques, et assurer l'accès à l'information, aux sources et au climat.

 

LIBREVILLE, Gabon ( PAMACC News) - Communities in Eastern Uganda woke up to devastating months of July and August. By mid August, at least 30 people had lost their lives due to flash floods, with about 6000 being displaced from their homes.   

 “These communities in Uganda are at the frontline of the climate crises experiencing massive losses and damage as a result of climate triggered disasters,” said Philip Kilonzo, a climate activist based in Nairobi, noting that the region has never had any history of disasters of such a magnitude.

 And now, according to Africa’s civil society organisations meeting in Libreville, Gabon ahead of the Africa Climate Week that begin on August 29, plights of such communities must be heard and decisions to support them made by negotiators at the upcoming 27th round of negotiations on climate change (COP27) in Egypt.

 According to Dr Mithika Mwenda, the Executive Director for the Pan Africa Climate Justice Alliance (PACJA), the UN Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) and global community must create highly accessible climate financing for such communities in the frontline of the climate crisis.

 “There is also urgent need to advance for implementation of climate response measures that enable Africa address its climate challenges as a special needs and circumstances region,” said Dr Mwenda.

 This comes at the time the Horn of Africa region is facing its worst drought in more than 40 years despite the floods in Uganda. According to a new report released by the UN Office Coordinating Humanitarian Affairs (OCHA), Kenya is among the countries in the region that are facing the most prolonged drought in recent history.

 “Across the Horn of Africa, at least 36.1 million people have now been affected by the drought which began in October 2020, including 24.1 million in Ethiopia, 7.8 million in Somalia and 4.2 million in Kenya,” reads part of the report.

 Ahead to the COP 27, the activists in Libreville are calling for establishment of a Loss and Damage Financing Facility, which resonates with the recent messaging of developing countries during the technical process in preparation for the Egypt climate summit in November.

 “Full operationalization of the Santiago Network on Loss and Damage at COP-27 is critical,” said Munir Akram, the Pakistan’s ambassador to the UN and the current Chair of the 134 member states that form the G-77 & China.

 The ‘Santiago Network on Loss and Damage’ is an initiative launched by the UNFCCC to connect vulnerable developing countries with providers of technical assistance, knowledge, resources they need to address climate risks comprehensively in the context of averting, minimizing and addressing loss and damage.

 Apart from perennial floods and droughts that have always devastated particularly Northern parts of Kenya and Uganda, lakes in Kenya’s Great Rift region have slowly been rising, thereby displacing thousands of households, causing substantial losses to the economy, land, and livelihoods.

 According to a study conducted by the UN Environment Programme (UNEP) in collaboration with the Kenyatta University, the rising water levels of the Rift Valley Lakes, Turkwel Gorge Dam and Lake Victoria is due to hydro-meteorological variables due to climate change that have led to increased moisture availability as seen in the rainfall data and discharge of the rivers feeding the lakes.

The study shows that the increasing water levels are now changing the composition of lake water thus affecting biodiversity. “This is manifested in the reduced number of flamingos who feed on algae whose growth has been affected by the change in alkalinity of the lake waters,” reads part of the study.

 Government data shows that approximately 75,987 households have been displaced in the thirteen affected counties with a total population of 379,935 requiring urgent humanitarian assistance.

 The affected communities have endured disruptions to their livelihoods; they have lost assets such as homes, grazing lands and farming fields which have been destroyed and/or marooned by the floods.

 The rising waters levels have destroyed social amenities like learning institutions (primary and secondary schools), health facilities, markets, fish landing and processing facilities, once-thriving hotels, curio shops, resorts and lodges, electricity lines, water supply and sanitation units (boreholes, shallow wells, sanitation facilities) as well as road networks, forcing many to use boat transport to access services across the flooded areas.

 “We need a finance facility to cushion all these communities from these kinds of vulnerabilities, and also assist those who are have already lost their property find alternative livelihoods,” said Kilonzo.

 Originally published here: https://nation.africa/kenya/news/climate-activists-call-for-loss-fund-creation-3929412

NAIROBI, Kenya (PAMACC News) - Kenya’s Cabinet Secretary for Environment Keriako Tobiko has called on African journalists to use the power of the pen to tell the Africa’s climate story from the African perspective, and petition the developed world to reduce emissions, and finance adaptation to the impacts of climate change in Africa.   

“It is no longer an issue of climate change, this is climate crisis and climate emergency,” the Cabinet Secretary told a team of African journalists, researchers and members of the civil society during the launch of the Africa Climate Story Media Initiative (ACSMI) in Nairobi.

The ACSMI initiative is collaboration between the Pan African Media Alliance for Climate Change (PAMACC), and AfricaonAir, an organization that seeks to build capacities of African journalists through training and mentorship programs.

Trough this initiative, African journalist will publish well researched groundbreaking articles on PAMACC website, and PAMACC will allow other media houses across the continent to republish the articles free of charge as a way of amplifying the climate narrative ahead of COP 27 in November this year.

“We have aggravated the climate crisis and right now, the world is burning,” said the Cabinet Secretary.

He blamed climate deniers and fossil fuel supporters who are now out to distort the climate science. “It was sad to see that the 26th round of climate negotiations that happened in Scotland was heavily funded by heavy climate emitters, who unfortunately control over 85 percent of the global GDP,” he said.

He noted that Africa is investing so much in climate change adaptation, but from all the Conferences of Parties, African countries have always been asked to increase their ambitions on their national contributions towards the fight against climate change.

“I challenge you to go out there and tell the true African climate narrative,” he told the journalists.

During the event, Ephraim Shitima, the Chair for the Africa Group of Negotiators (AGN) noted that most funding that came to Africa was issued as loans, but considered to be part of climate finance.

“We need to distinguish between loans and climate finance,” he told the journalists.

He noted that for the African Group, COP27 should be about advancing the implementation of the National Determined Contributions (NDCs), including adaptation and mitigation efforts and delivery of finance to enhance implementation.

“COP26 concluded the remaining guidance on implementing the Paris Agreement on climate change, therefore, we need to advance the implementation of our climate actions,” the AGN Chair told the journalists.

About Pan-Africa Media Alliance on Climate Change (PAMACC)

The Pan African Media Alliance for Climate Change (PAMACC) is a network of African Journalists who report on climate change, environment, sustainable development and related subjects.

The network was formed on the 5th of June 2013 in Nairobi, Kenya by environmental journalists, who were then finalists of the first African Climate Change and Environmental Reporting (ACCER) Awards. The award was an initiative of the Pan African Climate Justice Alliance (PACJA) in collaboration with the United Nations Environment Programme (UNEP).

The Alliance has 120 members, located in different parts of the continent. PAMACC has coordination offices in four regions, namely the East African Region, The Central African Region, The West African Region and The Southern African Region. The Network has since been registered in Kenya as a Media Trust.

About AfricaonAir

AfricaonAir is a dynamic media and content production platform working with media owners, investors, regulators, managers, journalists, training institutions and donors to support the re-tooling, re-skilling and re-imagining of a new vibrant media sector capable of advancing peaceful, wealthy and just societies in Africa and beyond. 

Founded in 2011 by veteran broadcast professional journalist Joseph Warungu who brings over 30 years’ experience in international journalism, most of it with the BBC in London, where he was head of the BBC African News and Current Affairs department; AfricaonAir is setting a new bold and ambitious agenda for Africa’s Media sector through training, research and strategic partnerships with diverse actors and institutions across public, private and development sectors. 

AfricaonAir is creative in its niche and methods, and is also more committed to helping young journalists experiment and take part in a resilient transformation of the world. AfricaonAir helps media organizations understand current transformations (evolution of media uses, representations and values, structural changes, audience mobility trends) and incorporate these insights in editorial and commercial management.  

Since its establishment, AfricaonAir has been the recipient of a number of high profile international awards, including the 2019 Global Youth News Media Award for making an outstanding contribution in media literacy through Top Story - its flagship young journalism students mentorship programme run in collaboration with 25 universities.

 

Bonn, c'est terminé. Les discussions relatives à la préparation de la Cop 27 ont pris fin sans qu'il soit possible de dire exactement, ce qui en est sorti de ses pourparlers. « Nous continuons les discussions, avance chaque participant ». Pourquoi est-il si difficile de s'entendre face à un phénomène dont chacun sait qu'il n'en sortira pas indemne ? Élément de réponse dans ce dernier point de Didier Hubert Madafime, envoyé spécial PAMACC à Bonn.

 

Dans un contexte où le réchauffement climatique devient, de plus en plus " fou", il n'est pas facile que ça, lorsqu'on écoute les uns et les autres, à la sortie de plusieurs jours de négociations à Bonn.

Chaque pays, chaque région et chaque groupe, face aux effets du climat, a en effet, ses problèmes et les solutions qu'ils croient les meilleures, sauf que la vérité des uns n'est pas celle des autres.

Et en plus des changements climatiques, explique, Elisabeth Kahurani, directrice régionale (Afrique) au Conseil mondial des communications stratégiques (GSCC), il faut, en plus, prendre en compte aujourd'hui d'autres paramètres. Elle fait ainsi référence à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, venue rendre plus explosive une situation, déjà tendue

Changements climatiques : le paradoxe africain

Sans être responsable, le continent africain est appelé à payer le prix pour les effets des changements climatiques.

Et comme d'habitude, ses négociateurs ne sont pas arrivés à Bonn les mains vides. Ils avaient dans leurs sacs des tas de doléances, a rappelé George Wamukoya, Chef d'équipe, soutien aux experts du groupe africain de négociateurs (AGNES) qui vont de l'agriculture en passant par l'adaptation et l'atténuation, sans oublier la gestion des terres et de l'eau, des secteurs clés dont leurs vulnérabilités causent déjà des soucis aux dirigeants africains et à leurs populations.

Et il faut y ajouter, ce qui a le plus tendu les nerfs à Bonn, les pertes et dommages. Pour l'instant, c'est le statut quo.

La colère palpable chez certains

 l'Afrique n'est pas la seule dans cette galère, il y aussi les autres, qui  ont leurs soucis face aux effets du climat et qui peuvent être du même ordre que ceux des pays africains.

C'est le cas, par exemple, des pays de l'Asie du Sud-est dont la représente, Margaret Yoovatana, spécialiste principale des politiques et de la planification en Thaïlande ne décolère pas.

Dans sa zone, il y a des millions de vie qui sont en jeu. « Le secteur agricole contribue à plus de 10% de la croissance dans sa région, fournissant les emplois à plus d'un tiers de la population active ».

Elle mesure les impacts des effets des changements climatiques sur les activités agricoles. En donnant son point de vue, c'est à ceux-là qu'elle a pensé si les solutions traînent à venir. Et puis, il y a la situation des femmes, surtout celle des femmes africaines.

C'est pour ces femmes que Angèle EBELEKE est à Bonn.

Le point focal, genre et changements climatiques, reste toutefois confiante, malgré les résultats des négociations à Bonn.

« Ça fait plusieurs décennies qu'on négocié, ça avance. On finira par y trouver une issue ».

L'un dans l'autre, les négociations à Bonn, sont restées coincées sur quelques éléments fondamentaux malgré les manifestations organisées par-ci par-là pour rappeler les pays riches à leur responsabilité pour un monde moins violent.

Ce qui a été constant à Bonn, c'est l'espoir de chaque participant, que quelque chose se passera avant la COP 27.

 

 

Lorsqu’on lui demande ou, en sont les négociations, Seyni Nafo, lâche sans détour. « C’étaient déjà complexe, le niveau de complexité ne fait que se renforcer ». A demi-mot, ça à l’air de ne pas bien se tourner à l’intérieur des salles de réunions. Il y a deux choses, le reconnait-il, qui rendent compliquées les discussions, l’adaptation et les pertes et dommages. Pays pauvres et pays riches, chaque groupe, de son côté continue de tirer sur la ficelle. Mais ce n’est pas des discussions qu’il s’agit ce jour, PAMACC a sollicité le Coordinateur pour mieux comprendre l’initiative dont il porte la responsabilité. Comme certains le connaissent, il n’est pas avare en mot.

 

Seyni Nafo, se rappelle bien, comme si c’était hier. C’était en 2015, en pleine COP21 à Paris que   fut prise la décision par les Chefs d’Etats africains de mettre en place une « Initiative africaine pour l’adaptation.

L’intéressé en convient, chacun d’eux, savaient ce que coutaient les changements climatiques pour son économie et son territoire. Il fallait trouver une stratégie pour rendre moins violent ses impacts.

Et comme impacts, Mr Nafo, évoque, principalement des secteurs comme l’agriculture, la pêche et l’élevage. Il faut donc, pour les chefs d’Etats un plan d’urgence a trois volets pour le continent. En-tête, les institutions et les politiques.

Le Coordinateur explique qu’il faut au prime abord, identifier toutes les institutions et politiques ayant en charge la gestion de l’adaptation en vue de créer une synergie autour de la thématique.

Après, il faut mettre en place un programme d’assistance technique qui a comme base la finance. Il s’agit désormais d’apprendre à pécher. Cela a besoin de développer des compétences nationales et régionales, de mettre en place des outils pour aider surtout les femmes dont la situation devient de plus en plus critique dans un contexte de changement climatique.

Il faut aussi aller vers les bailleurs en vue de mobiliser les ressources. Ce programme, insiste Mr Nafo, vise à éradiquer la pauvreté et la faim.   

 Les populations des campagnes, les grandes victimes 

Pour ce faire, indique le Coordinateur de l’initiative africaine pour l’adaptation, il faut trouver une solution pour l’agriculture, trouver une solution pour l’eau, enfin, mettre en place des solutions robustes, durables et résilientes.

Il avertit en plus, « ne faut pas croire que le changement climatique est une simple question de développement. Il est aussi une question de politique et de survie ».

Ce n’est pas une affaire d’un ministre de l’environnement, assure l’ancien négociateur. C’est pour ça que le plan d’action de l’initiative africaine pour l’adaptation est un plan décennal avec une mobilisation de 100 millions de dollars.

Le succès de ce plan passe par la définition de certaines politiques, soutient l’intéressé. L’accent sera mis au début sur le service d’information climatique. Il sera fait ensuite appel aux institutions qui ont un rôle dans la formulation de la science et puis l’action.

L’Afrique compte 56 pays, chacun avec ses impacts climatiques. De même, le phénomène est vécu différemment à l’intérieur d’un même pays. Chaque pays a besoin d’une politique propre, selon ses besoins en adaptation.

 Les avertissements de Seyni

On ne connait pas au Coordinateur de l’initiative africaine de l’adaptation un certain franc parlé. Au cours de l’interview accordée au PAMACC, l’homme toujours mesuré est sorti de sa réserve, de façon inattendue.

Il dit vouloir être provocateur, ce sont ces mots, contre les décideurs politiques. Ils donnent l’impression de ne pas prendre les changements climatiques au sérieux.

« Si vous construisez des routes sur le littoral sans prendre en compte la question de l’érosion, la question de la salinité, la route que vous avez construit pour 20 ans, risque de s’effondrer au bout de 10 ans. Si ensuite la couche n’est pas doublée vous allez voir cette se détériorer sous la pression des pluies, l’intensité des phénomènes météorologiques ».

 

Il appartient donc à chaque décideur de ne pas oublier les changements climatiques lorsqu’il pose un acte.   

BONN, Germany (PAMACC News) - The Presidency of the 27th round of climate negotiations to be held in Egypt has promised to create enabling environment to facilitate as many African representatives as possible.

“We are really keen to support full participation of African nongovernmental organisations, Civil Society Organisations (CSO) and African communities at the forthcoming Conference of Parties on climate change (COP27),” said Amb Mohamed Ibrahim Nasr, of the COP Presidency, and the Egyptian Ministry of Foreign Affairs.

Nasr said this during a brief meeting with members of the civil society under the umbrella of the Pan Africa Climate Justice Alliance (PACJA) at the ongoing climate conference in Bonn, Germany.

“This is an implementation COP. We already have had enough rounds of planning, yet, as the developing countries in Africa; we are not getting our fair share. Whatever was promised by the developed countries is not being fulfilled, yet we are being asked to pay the price of adaptation and of loss and damage, do mitigation, and write off our natural resources,” said Nasr.

According to Robert Muthami, a climate policy analyst and a Programme Coordinator at the Friedrich-Ebert-Stiftung, Kenya Office, this will be a key moment for the recognition of the Africa Special Needs and Circumstances with clear provision for new, additional and predicatable support for enhancing climate action.

"Despite Africa being on the face of the climate crisis, efforts to have the Continents Special needs and circumstances have not been successful. It will be important for countries to stop shifting goal posts and agree on progressive decisions in fast tracking climate action," he said.

Nasr pointed out that there is need to bring out success stories that can be replicated and scaled up to showcase that communities and local governments are doing the best but are limited by financial resources – “These are the main messages,” he said.

“We are looking at PACJA as the main organisation to help in pushing of these ideas. We need to calibrate our message as the presidency. We need strong voices and messages coming from PACJA and communities. In that regard, we will do our best to ensure full participation of the civil society,” he told the PACJA delegation in Bonn.

He noted that since Africa is the hardest hit by climate change after the Mediterranean and the North Pole, the civil society constituency should be pushing, not just the same message, but the right message. “Each thematic day, there will be one session that is Africa specific.”

“As IPCC has put it, we, and the international community need to do more and we are lagging behind when it comes to adaptation. We have all the ingredients to put forth a strong case.”

He said that the civil society should try and bring out all the important messaging without provoking those opposed, who can block them. That they should build on the outcomes that are already available.

“We have a strategy, and we will be working with the AGN to ensure that Africa is back into focus,” said Nasr.

He urged the CSOs to leverage on the Africa Climate Week in Gabon and the Pre-COP in DRC and the AMCEN in October to give COP27 an African flavor.

“This is a global presidency, but we do not shy from being Africans. We want to see more Africans there because COPs come to Africa only once every five years,” he said noting that the country will make it easier for participants to get visas.

 

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